Qu’est-ce qu’elle fout, ta chérie?
Là, elle se repeint les ouïes.
Elle me broute les bretelles.
Qu’elle se repeigne les ailes!
Qu’est-ce que tu feras, si
Elle s’envole, dans la nuit?
Je lui colle une mandale,
Elle n’aura pas cent balles!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute.
Lui, il n’avait rien fait!
Pour lui, pas de Demain!
C’est vraiment ça qui craint.
Il nous laisse son chien.
Il est parti au loin!
Innocent ou coupable,
Il devient une victime,
Parmi ces innombrables,
Victimes si anonymes!
Donnez-moi leurs prénoms,
Que j’en fasse une chanson.
Il faut une oraison
A ces morts sans passion!
Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute,
Je vais vous étrangler!
Je repose sur de l’osier.
Comment m’as-tu trouvé?
Je suis mort et enterré.
Pourquoi me réveiller?
Tu es ma progéniture.
Je ne te reconnais pas.
J’ai ma photo sur ton mur.
Retire ce cadre de bois!
Je dors sur une natte tressée.
Pourquoi me contacter?
Tu devras te débrouiller,
Tout comme moi je l’ai fait!
On vit vraiment des temps durs,
A un moment, moi puis toi.
Je suis dans ma sépulture.
Débrouille-toi, comme tu pourras!
Je repose sur de l’osier.
Comment m’as-tu trouvé?
Je suis mort et enterré.
Pourquoi me déranger?
Dîtes-moi si je suis méchante, si je suis déviante.
J’ai envie de rire, quand je vois les autres se lamenter.
Dîtes-moi s’il faut que je grandisse, que je maudisse.
Il faut savoir accepter. Se courber, se relever.
Il faut se faire à l’idée!
Dîtes-moi si je suis patiente, si je suis confiante.
L’essentiel est préservé. Il est dans nos gènes :
Vivre en Société!
On m’appelle Hallucinée!
Un festin de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Là, on parle en dantesque,
La fête des enfants-rois!
Ils boivent et ils s’embavent,
Accrochés à l’étrave.
On dirait qu’ils surnagent,
Seuls, au milieu des épaves!
Une orgie de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Là, on parle en ubuesque.
Un grand n’importe quoi!
Et les voilà qui baisent,
Le cul dans le potage!
Ils tombent de leur chaise,
Vont se coucher, à la nage!
Une fête de simiesques,
Dîtes, ça ressemble à quoi?
Est-ce qu’il y a des mauresques?
Dis pas n’importe quoi!
Des jours longs, au goût de vase,
Un errements sans fanal,
Nous font des semaines bancales.
Nos belles années sans extase!
La douceur d’un printemps frais
Nous donne envie de l’été,
Là où le froid disparaît,
Pour un soleil irradié!
On recommence à geler,
L’année va se terminer.
Allons vite nous cacher,
En attendant notre été!
Hier, j’ai vu passer une Espérambole,
Avec ses ailes violettes et veloutées.
J’ai cette bestiole pour toute boussole.
Dans mes rêves, c’est le grand fanal sacré.
Elle me retire enfin de mon formol
Et me donne une grande envie d’amitiés.
Du petit être à la grande bestiole,
Il y en a trop avec qui on est lié!