Pour écrire…



Pour écrire tout ce que je vois devant,
Et pour dire tout ce que j’ai en dedans,


Me faut le papier des arbres de la Terre,
Me faut les plumes de tous les oiseaux chantants.

Mais, pour l’encre, je suis excédentaire.
Il en a coulé, des ruisseaux de sang!

Facebooktwitter

Gloups!

Prout-prout, prout-prout…
M’enfin, m’enfin!

Cuicui, cuicui…
Panpan, panpan!

Tictac, tictac…
Pas glop, pas glop!

Facebooktwitter

Misère!

Tire la couverture
Jusqu’à ton nez,
Tes pieds dépassent.
Rame la couverture
Avec tes pieds,
Ton nez se glace!

Tu tournes ton dos,
Le sien se glace.
Ne tire pas, chameau,
Elle se fâche!

La bête à deux dos?
Elle est trop lasse.
T’es Caliméro,
Son rire se glace!

Elle te vire du lit
Et prend ta place.
Tu gueules dans la nuit,
Elle te remplace!

Tire la couverture
Jusqu’à ton nez,
Tes pieds dépassent.
Rame la couverture
Avec tes pieds,
Ton nez se glace!

Facebooktwitter

De passage!

Moi, je crois que je préfère
La beauté élémentaire,
D’un papillon éphémère.

L’enfant qui appelle sa mère,
Ce jeune homme qui devient père.
Ses ailes se fanent, on l’enterre!

Moi, je crois que je préfère
La beauté bien éphémère,
De ces êtres élémentaires!

Facebooktwitter

L’oraison des saisons!

Dans le froid de décembre,
Sous un ciel rabougri,
A trop fixer la cendre,
Notre oeil se rétrécit!

On enterre novembre,
Août et tous ses amis!
C’est bien comme descendre
Tout seul, au fond d’un puits.

C’est la nouvelle année
Qui doit nous réveiller.
Le printemps s’est barré.
Il court après l’été!

Facebooktwitter

Non, rien de rien!

Le vent se gorge de sardane,
La place se remplit de gitanes.
Car tout va bien, car tout se tient!

Les gaulois se chauffent au butane.
La Terre se remplit de cabanes.
La rue se remplit de bécanes.
Attention, il pleut des bananes!

Le vent tue les fleurs et les fane.
La place a perdu ses platanes.
Non, ce n’est rien. Non, rien de rien!

Facebooktwitter

Caricatures, dans la nature!

Qu’est-ce qu’elle fout, ta chérie?
Là, elle se repeint les ouïes.
Elle me broute les bretelles.
Qu’elle se repeigne les ailes!

Qu’est-ce que tu feras, si
Elle s’envole, dans la nuit?
Je lui colle une mandale,
Elle n’aura pas cent balles!

Facebooktwitter

Mon pote est mort, hier!

Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute.
Lui, il n’avait rien fait!

Pour lui, pas de Demain!
C’est vraiment ça qui craint.
Il nous laisse son chien.
Il est parti au loin!

Innocent ou coupable,
Il devient une victime,
Parmi ces innombrables,
Victimes si anonymes!

Donnez-moi leurs prénoms,
Que j’en fasse une chanson.
Il faut une oraison
A ces morts sans passion!

Ne dîtes pas que c’est de sa faute
Et qu’il l’a bien cherché.
Ne dîtes pas que c’est de sa faute,
Je vais vous étrangler!

Facebooktwitter