Dans la tête d’une ablette!


Mais, dans ta vie d’ablette,
C’est quoi qui s’est passé?
T’as dormi, à la fête?
T’as pas pu attender?

Quand ça brille, une ablette,
On veut se prosterner.
Une fois la soupe prête,
On se met à manger.

Mais, dans ta vie d’athlète,
Sur quoi tu es tombé?
Ton nez fait la girouette,
Tu ne sais plus marcher.

Quand on fait l’omelette,
C’est pas des oeufs brouillés,
Avec trop des arêtes.
C’est un conte de fées!

Mais, à ta vie honnête,
Tu ne veux rien changer.
A vivre en une ablette,
Tu t’es bien habitué.

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La chimère des temps passés!


Une chimère agglutinée
De grands yeux de misère.
Il ne faut pas en rêver,
Sans être un mercenaire.

Une chimère échevelée,
Fouettant le fond de l’air.
Vaut mieux ne pas y penser,
Dessous un réverbère.

Une chimère des temps passés,
De quoi que ça a l’air?
C’est un genre de condensé
De frayeurs éphémères.

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L’orage est sur le lac!


Le vent fripe le lac de lames onduleuses.
Quelquefois, un poisson fait un flop.

Quel joli silence, dans la paix acqueuse.
C’est fin du jour, le soleil est myope.

L’eau se cogne un peu et devient mousseuse.
Des bulles se font timbres sur enveloppe.

L’eau se frémisse car elle devient nerveuse.
Au loin, un orage se développe…

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Je serai seul, vraiment!



J’ai porté ma prière
Au grand dieu du vivant,
Pour que vive la terre
Et ceux qui sont dedans.

J’ai autre chose à faire
Que liser tes serments.
Tu es trop éphémère
Et tu ne vaux pas tant
.

Il a fui mes chimères,
Emporté par le vent.
Si je le laisse faire,
Je serai seul, vraiment!

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J’ai pianoté, sur un ton blanc!


Dur à piocher, comme ça, sans gants.
J’ai pianoté, sur un ton blanc.

J’ai navigué le cours du temps,
Croches acérées, évènements…
J’ai décroché, parfois, vraiment.
Toutes ces années, ces sentiments…

Dur à piocher, comme ça, sans gants.
J’ai pianoté, sur un ton blanc.

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L’heure du bateleur!


Et le bateleur
Vient secouer ta cuisine.
Tu dis, quand sonne l’heure,
« Je file chez ma voisine. »

Et le bateleur
Te suit chez ta voisine.
Ainsi, toute une heure,
Vous parlez de cuisine!

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De la structure de l’eau!


La feuille naviguait sur l’eau,
Sans lui donner une ride.
De la structure de l’eau,
Quand elle flirte avec le vide…

Le fond de l’eau est mouvant,
Sa surface n’est plus fragile.
Et le vent vient, prudemment,
L’effleurer d’un de ses cils.

Et la feuille tourne en tournant,
Sur une vieille eau immobile.
Si le bruit est tout autant,
Ici, on est bien tranquille.

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Dans le vent d’avril!


Le vent, si bavard,
Ne fait que couiner.
Il chante en retard,
L’oiseau l’a moqué.

La mare aux canards
Est un lieu sacré.
Un ancien tétard
Vient s’y réfugier.

La branche moussue
Refuse de céder.
Le buisson joufflu
Ne fait que bruisser.

Et l’herbe velue
Cavale sous tes pieds.
L’insecte poilu
Se met à vibrer.

La noce, à la ville,
Se fait emporter.
La colombe gracile
Cherche son épousée.

Le vent, sur avril,
Vient de tout semer.
Les jardins tranquilles
Attendent l’été.

Le vilain moustique
Vient de te piquer.
Et ton pronostic
Est mal engagé.

Ta maman rapplique,
Vite, pour te soigner.
Son panier magique
Contient ton goûter.

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