L’hiver est morte-vive!


L’hiver est morte-vive,
D’une extrême pâleur.
Et plus rien ne s’active,
Sinon dans la douleur.

La mémoire s’exhaustive
Et dit d’attendre l’heure,
La lumière réactive
De la neigeuse blancheur!

L’hiver est morte-vive,
C’est-y-pas un malheur.
Elles seront décisives,
Nos envies de couleur…

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Comme un mouchoir!


J’ai écrit une lettre
Qui t’était destinée,
Sur un comptoir.

J’ai ouvert la fenêtre,
Pour aller y gueuler :
T’es un connard!

Et j’ai repris ma lettre
Et je t’ai écrivé
Ces mots notoires :

Quand tu liras ma lettre,
Tu m’entendras gueuler :
T’es un connard!

J’ai refermé ma lettre
Et puis, je l’ai jetée
Comme un mouchoir.

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Tu le sais que d’hier!


Tu assois ton derrière
Où pour mieux voir venir.
C’était l’année dernière
Que ton fils doit écrire.

Tu le sais que d’hier,
Tu n’as pas pu dormir.
Tu as fait un cimetière
Des alcools à mûrir.

Je vois, tu es toute fière,
Ton gamin va venir.
Tu vas à la barrière
Accrocher ton sourire!

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Tout à côté des abysses!


Dessus le banc de bois,
Tout à côté des abysses
,

Vient s’assoir, près de moi,
Le meilleur de mes amisses.
On se parle, entre soi
Et on fait cuire des saucisses.
On boit un café froid,
Dans la nuit qui rétrécisse.

Dessus le banc de bois,
Tout à côté des abysses…

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Un dernier, on n’en parle plus!


C’est ainsi qu’il dit à ma mère :
Un dernier, on n’en parle plus!
C’est ainsi que parla mon père
Et ma mère n’a rien répondu.

Et c’est tant qu’il tanna ma mère,
C’est dire tant qu’il était têtu.
Elle le fit, surtout pour lui plaire,
Ce dernier qu’elle n’a pas voulu.

Et je n’ai pas connu mon père,
Il partit, avant ma venue.
Et je dois l’amour de ma mère
A cet homme qui était têtu!

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