Mais, tu as école!


Ce soir, qu’est-ce qu’on mangera?
— Ketchup, bâtonnets, œuf et frites.
Dis-moi que tu n’en veux pas.
Je mangerai ça, deux fois de suite.

Qu’est-ce qu’il y a à la télé?
— Oh toi, mais je te vois arriver.
Frites et dessins animés?
— OK, ok, toi, tu as gagné.

Tu veux venir avec moi?
— Moi, j’ai pas école, mon petit gars.
Je peux rester avec toi?
— Ce n’est pas que je ne voudrais pas.
Mais, tu as école!

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Encore une année de merde?


En janvier, on ne pense plus qu’à l’été.
En février, on est contaminé.
En mars, on ne fait que se les cailler.
En avril, quand est-ce que ça va pousser?
En mai, viendra toute l’eau de l’année.
En juin, c’est tout qui se met à cramer.
En juillet, j’en ai plus rien à péter.
En août, l’été est déjà terminé.
En septembre, tout se met à déplumer.
En octobre, c’est déjà la nuit tombée.
En novembre, on se met à se moucher.
En décembre, y’a Noël pour faire passer.

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Laissez-moi dormir!


L’araignée, aux pattes velues,
Remonte lentement mon dos.
Dans mon cauchemar, je sue,
A croire que je flotte dans l’eau.

Le fantôme, dans le placard,
N’en peut plus de grignoter.
Il est maître en tintamarre,
Comme le serait une armée.

Si je nage entre deux eaux,
Le plafond se fait haut-fond.
Ou sont le bas et le haut?
L’araignée est au plafond!

La souris sort du placard,
L’araignée reste au plafond.
Je fais trop de cauchemars.
Bientôt, c’est la dépression!

A chaque bruit, un animal
Se démène pour m’effrayer.
Un jour viendra un cheval,
Si je t’entends piétiner!

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Sous le front de l’austère!


Si le front de l’austère
A des sourcils sérieux,
Il cache sa peur-vipère,
Sous une barbe de vieux.

Et pour donner le ton,
Il se ferait larron.
Pour être le patron,
Il est caméléon.

Sous sa barbe tutélaire,
Se cache un air idiot.
Alors il persévère
A tomber du bateau.

Oh, il devrait se taire,
Écouter le niño.
Il se ferait de l’air,
Repartir à zéro!

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J’ai mal au vice!


J’ai mal au vice,
Je suis mutant.
Je suis caprice,
A fortes dents.

Je suis novice,
Pas regardant.
Je suis complice
Et bon enfant.

J’ai mal au vice,
Je suis changeant.
Et je dévisse,
En cancanant.

J’ai la peau lisse,
Des bonnes gens.
Singe d’artifice,
Peu ragoûtant!

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Quand l’histoire se répète!



J’ai jeté mon ancre de terre,
Au pied de cette colline.
Et puis j’ai délaissé la mer
Pour l’eau sale d’une bassine.

J’ai volé tous les vers de terre,
Pour enrichir ma cuisine.
Et du bois, j’ai fait des barrières,
Pour ne pas qu’on me rapine.

Il semblerait que la misère
Revienne et nous assassine.
Pour un plat de pommes de terre,
J’en vois trop qui se tapinent.

S’il faut qu’on retourne en enfer,
Moi, je sors ma carabine.
Et, avant de quitter la terre,
J’humerai l’hémoglobine!

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Un dialogue de sourds!


Pour participer au naufrage,
Il faudra, ma foi, consommer.
Et ce, jusqu’à ce que le cirage
Se mette à user nos souliers.

Oh, ne croyez pas qu’à l’usage,
On délaisse notre humanité.
Et rappelez-vous, qu’à tout âge,
On saura encore s’embrasser.

Et pour échapper au naufrage,
On perdra de la liberté.
On acceptera, avec l’âge,
De ne plus pouvoir réserver.

Et rappelez-vous des passages
De cette chanson de révoltés
Qui évoque le remue-ménage
De tout un peuple rassemblé!

Si on subit, si on est sage,
On sera, peut-être, préservés.
On ne croit plus à ce mirage,
Sur l’amour, la fraternité.

Et écoutez bien le message
De ce monde en train de crier.
Il semblerait qu’il serait sage
De penser à s’en occuper!

Libre à vous de faire bon usage
Du temps qui vous est octroyé.
C’est du présent, c’est un mirage,
C’est demain en train de pleurer!

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