Je voudrais te demander!


Je ne suis pas plus con que toi,
Mais je veux te demander :
Moi, quand j’entends parler des voix
Dans des bouches politisées,

« Mais pourquoi, moi, je n’y crois pas
Et ils veulent nous truander! »

Quel effet ça te fait, à toi,
Il n’y a que toi qui le sais.
Moi, quand on me caresse, en bas,
C’est que l’on veut me baiser!

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Pour un geste commercial!


Et tu demandes un plat
Qu’on n’a pas, en cuisine.
La serveuse ne sait pas.
Alors, tu l’assassines!

Tu te prends pour le roi,
Tu bouscules la gamine.
Tu fais venir à toi
Le grand-chef de cuisine.

Un geste commercial
Et tu es unanime.
Tu veux ton plat spécial
Et rien payer, en prime.

Tu menaces, de ton doigt,
Le chef et la gamine
De crier sur les toits
Qu’ici on assassine.

Il est parti, tu crois?
Non, il est en cuisine.
Il voudrait, pour son chat,
De ces os qui marinent.

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C’était un peu idiot!


Tu te jettes dans le chaud
De ses bras protecteurs.
Tu respires à nouveau,
Puis tu cesses d’avoir peur.

Vous pleurez, comme des veaux,
De joie et de bonheur.
Vous souriez de nouveau,
Ton cœur contre son cœur.

C’était un peu idiot
De partir avant l’heure.
Il te serre beaucoup trop!
Lui, aussi, a eu peur.

Puis tu te jettes à l’eau,
Lui racontes tes malheurs.
Et son cœur d’artichaut
Te conforte, en douceur.

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Tous serrés, contre toi!


Ils se serrent contre toi,
A te désincarner.
S’ils se serrent contre toi,
C’est pour se réchauffer.

A tes pieds, tes deux chats.
A ton cou, ton boa.
Fond de poche, pour ton rat
Et ton chien contre toi.

Ils se serrent contre toi,
Pour te réincarner.
Pour que tu n’aies pas froid
Et pour te réchauffer.

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Je ne crois plus très bien!


Je ne crois plus très bien,
Car je sais qu’il n’y a rien.


On est des mammifères.
Elle est ronde, la Terre.
Je ne sais plus que ça
Et on ne me croit pas.

Comme je ne sais pas trop,
Je préfère taire mes mots!

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Tu tournes la carte!


Ton cœur implose en toi
Et tes deux yeux s’écartent.
Puis, le noir que tu broies
T’écrabouille, telle une blatte.

De pâleur en douleur,
Tu te tournes la carte.
Tu veux tuer ton malheur,
Et te cognes, à la batte!

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Dans tes yeux de chagrin!


Dans ton grand pyjama,
On tient, facile, à trois.
Et tu trembles parfois,
Comme si tu avais froid.

Dans tes yeux de chagrin,
C’est un arrêt sur fin.
Tu te vois en pantin
Qui a raté son train.

Et tu te tiens, là-bas,
Tu regardes devant toi.
Et tu ne bouges pas,
Ni un œil, ni un doigt!

Tu n’es plus un gamin.
Pour toi, pas de demain
Car tu es orphelin
Et de tout et de rien.

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C’est le passé, ça, madame!



C’est le passé, ça, madame.
Il ne va pas repasser,
On ne rejoue pas sa gamme.

Votre temps s’est arrêté,
Vous ne pouvez pas rester.
Votre vie s’est achevée,
Il vous faut vous en aller.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous avez bien changé,
Ne restez pas dans le drame!

Votre temps est dépassé
Et on vous a enterrée.
Il vous plairait de rester,
Vous accrocher au passé.

C’est le passé, ça, madame.
Il vous faut vite l’accepter
Et emporter votre flamme.

Vous êtes de l’autre côté,
On vous voit un peu trembler.
Arrêtez donc d’hésiter,
Il ne faut rien regretter.

C’est du passé, ça, madame.
Et vous vous évaporez,
En un frêle parfum de dame!


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