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Je rêve d’une poésie
Qui chante la vaisselle,
Les humeurs du mari
Et l’odeur des aisselles.
,
Je veux être cet outil
Qui, entre tous, excelle
A trouver le joli,
Dans le sac de poubelles.

Je veux être le produit
Qui, comme au lave-vaisselle,
Enlève le moisi
Et redonne l’étincelle.

Je rêve d’une poésie
Qui me serait fidèle.
Qu’on trouverait jolie,
A défaut d’être belle!

L’humour et le style
T’empêchent de pleurer,
Te font digérer
Ce monde pas facile!

Quand on voit un corbeau
Planer dans la tempête,
On trouve ça super beau,
Même si ça fout les fouettes!

Qu’il est beau, le temps!
Le ciel, lui, est bleu-ciel.
Le soleil est tout blanc.

Un ancien, que je venais consulter, m’a donné
Ce fabuleux conseil : Fais comme si tu savais.

Cela m’arrive d’être bien,
Cela m’arrive d’être mal.
Sinon, je suis quotidien.

Mais, à la fois mal et bien,
Pas trop bien et pas si mal,
Je laisse ça à qui veut bien!

La voie du pèlerin
Le ramène à sa porte.
Il n’a besoin de rien,
Seul le chemin importe!

Les mots sont une autoroute pour se javelliser la voix.

La couverture blanche augmente la lumière.
Elle fait voir et les noirs et les blancs.
Elle montre, à l’objectif, le négatif du froid.
Les couleurs se font rares et plus qu’éphémères.
C’est vraiment beau, la lumière de la neige!

Dans un lit de feuilles mortes,
Le frêle enfant s’est couché.

Son père avait ouvert la porte,
Pour entrer et le rassurer.
Sa mère avait fait en sorte
De pouvoir le promener.

Souffle le vent et vent emporte
Les feuilles et l’enfant oublié!