C’est un champ de navets…


C’est un champ de navets,
Avec le goût de pomme,
Qu’on fera, désormais,
Où il fallait trois hommes.

La senteur que tu cuisines,
Est bien trop bonne pour toi.
Frotte donc tes bassines,
Baisse les yeux devant moi!

Tu cours après ton heure,
Pour dominer chez toi.
Vas-tu te faire ton beurre?
Veux-tu manger chinois?

« Les enfants, c’est des chiens.
Moi, je n’en voudrais pas.
Plutôt se faire du bien,
Mettre partout ses doigt! »

Je t’entends, d’une oreille.
L’autre, j’y mets un doigt.
Car des connards pareils,
Moi, j’en a plein les bras!

On te monte sur la tête,
Pour te descendre en bas.
Trop beau pour être honnête,
Mais qui peut croire à ça?

Reste avec ta personne.
Je m’en vais, de ce pas.
Il faut que le glas sonne,
Pour réveiller les rats.

Je vais dans la nature,
Pour promener mon pas.
Te faire entendre, c’est dur.
Fais bien comme tu voudras!

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Mille, cent et dix!


Quelques dizaines, quelques centaines,
Milliers de personnes, je peux concevoir.
Des millions ou plus, et je n’y arriverai plus.
Des milliards, bien trop grand, je m’égare.

Vous direz, peut-être que je suis maso.
Ou bien, plutôt, un peu trop compliqué.
Il est une question qui me travaille trop,
Mais, à laquelle, je ne réponds jamais :

« Combien l’homme a t’il tué d’hommes,
Depuis le moment où l’homme est né? »

Je refuse encore d’y répondre, à l’instant.
Le nombre de zéros peut me bousculer!
Nulle autre espèce n’est capable de cela.
Ce ne sont pas, là, affaires de cannibales.
Dîtes-le moi, si vous le savez, le pourquoi!

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Quand on parle…


Quand on parle de la Mer,
On sait en être nés.
On a quitté la Mer,
Pour une belle destinée.

Quand on parle de la Terre,
On veut, tous, y rester.
Il serait salutaire
De mieux la préserver.

Quand on parle de la Lune,
On veut, tous, y monter.
Allons chercher fortune,
C’est de l’autre côté.

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Il n’est pas comme toi!


Il vole, je ne sais pas comment.
Il remonte autant qu’il descend.
Il t’observe, en te contournant,
Du côté où s’effilent ses dents.

Mais, c’est qu’il a un œil perçant;
Dans ta poche, il voit ton argent.
Comme si l’argent était du sang,
Lui un vampire, naturellement!

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Une vie de rêve!


Moi, j’ai bien marché, aujourd’hui,
En cadence et en marquant le pas.
Moi, j’ai bien mâché, aujourd’hui.
Que des ersatz et du papier gras!

Moi, j’ai bien mordu, aujourd’hui,
Le facteur, aussi deux vilains chats.
Moi, j’ai bien tordu, aujourd’hui,
Mon échine et l’esprit de mon gars.

Moi, j’ai bien visé, aujourd’hui,
Dans mon pied, celui du côté droit.
Moi, j’ai bien tiré, aujourd’hui,
Et j’ai le droit de remettre ça.

Moi, j’aime critiquer, aujourd’hui,
Tout ce qui se passe autour de moi.
Moi, j’aime bien imiter, aujourd’hui.
Alors, je ne sais pas qui est moi!

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Et coule l’homoglobine!


Les dernières gouttes d’homoglobine
S’étirent et tombent dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on tue,
Même s’il en a les cris pointus.

Les dernières gouttes d’homoglobine
Se sont figées, dans la bassine.
Ce n’est pas un porc que l’on mange,
Et cette viande a un goût étrange!

Tout ce sang, cette homoglobine,
Appartenait à la voisine.
On remerciera le voisin,
En lui apportant du boudin.

Tout ce sang, cette homoglobine,
Ne résulte pas d’une famine.
Elle allait mourir, c’est certain.
Autant que ça serve à quelqu’un!

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Quand j’ai appris!



Quand j’ai appris, je me suis indigné.
J’ai pris ma plume, j’ai écrit une lettre.
Et ça donné ça : ……………………………………!
Et je n’ai pas signé, ça ne sert à rien.

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La potion du complotiste!

Un maître complotiste,
C’est un vil alchimiste
Qui nous dévoile sa liste
D’ingrédients réalistes.

Une pincée d’évidence,
Un grand bol de méfiance.
Deux cuillères de nuisance,
Très peu d’intelligence!

Un beau cerveau-formol
Et d’étranges bestioles.
Des arguments hors-sol
Qui, bien vite, s’étiolent.

Des rumeurs pour oreilles
Et de grosses ficelles.
Un truc tombé du ciel
Et un rien de cannelle.

La peau d’un responsable
Qui est reconnaissable.
Touiller, c’est présentable.
On peut passer à table!

La potion est amère
Car le mal est sévère.
Complotiste exemplaire,
Il veut sauver la terre!

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Ma petite lumière!



Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, puis l’envoyer, en un souffle serein, vers ce qui vit sur terre. Rencontrer, de loin en loin, d’autres lucioles éphémères et, leur main dans ma main, s’apprendre et s’entre-satisfaire.

Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière, l’envoyer contre les vents-chagrin qui, partout, prospèrent. Ceux qui soufflent, d’un revers de main, des vies similaires! Je veux concocter ce vaccin qu’est l’amour pour mes frères.

Je voudrais contracter, en chemin, de ce bel amour sincère qui fait défendre son prochain contre les méfaits sévères. Je voudrais concentrer, dans mes mains, ma petite lumière puis l’envoyer vers qui a en besoin et se retrouve en galère!

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