Mort à seize ans!



Rage Éprouve
Est fulgurant.
La vie bouge,
En son dedans.

Rage Éprouve,
Mort à seize ans.
Son coma
Est permanent.

Rage éprouve
Un apaisement.
Rien qui bouge
Et rien n’est sang!

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C’est un hominidé!


C’est un hominidé,
Avec des tentacules,
Qui veut vous posséder
Et qui vous parle en bulles.

Vous voudrez bien donner,
Au petit homuncule,
Un peu de vos journées
Et puis des tubercules.

Comment ne pas l’aimer,
De tous vos ventricules.
Il saura vous charmer,
Quand il vous fait ses bulles!

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Té nomé Omého!


« Té nomé Omého »,
Ça veut dire, en glandois,
« Aujourd’hui, c’est repos. »
Enfin, un truc comme ça.

« Té nomé Omého »,
Ça veut dire, pourquoi pas,
« Tu t’appelles Roméo. »
Mais, je ne le crois pas.

« Té nomé Omého »,
Ça ne veut pas dire ça.
« Tu es homme, amigo
Et tu marches, comme moi. »

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Ce n’est pas un débat!


Ce n’est pas un débat,
On peut croire qu’on échange.
Et ça fait un tabac,
Que le monde est étrange.

Chacun, dans son bastion,
En guerre de positions.
T’es sûr d’avoir raison,
Les autres sont des cons!

Je dirais qu’un débat,
Sans avis mitigé,
C’est gueuler, sur les toits,
Qu’on ne peut pas changer.

C’est chacun sa chanson
Et des preuves en béton.
A chacun la mission
De rafraîchir les cons.

Si je ne refuse pas,
Certes, de t’écouter,
Je me fie à ma foi,
En zone contaminée.

L’autre n’a pas raison.
On va, par précaution,
Lui donner un surnom,
L’envoyer en prison.

A défaut de débat,
Sortons-nous de la fange.
Si tu me parles de toi,
Je t’écoute, en échange.

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Tout seul, dans l’ascenseur!

Tout seul, dans l’ascenseur,
C’est grand espace.
Là, tu pleures ton malheur,
Sur tes godasses.

Tout seul, dans l’ascenseur,
Tire ta tignasse
Et réchauffe ta peur.
Que le temps passe!

Tu quittes l’ascenseur
Et ses menaces.
Des lendemains sans peur
Se mettent en place.

Quand tu pleures de bonheur,
C’est sur la place.
Là, tu donnes ton cœur
Et tes limaces.

Quand tu ris du malheur,
C’est bien en face.
Tout seul, dans l’ascenseur,
Reste ta place!

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Sans vous commander!


Et je vais tourner,
Longtemps encore!
Déjà au mois d’août,
Je perds le nord.

Et je peux tourner,
Longtemps encore.
Jouer avec vous,
Rire aux trésors.

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Je peux demander
De l’al-cool fort?

Et je vais tourner,
Longtemps encore.
Déjà à mi-roue,
J’attends la mort.

Et je sais tourner
Et faire le mort,
Ne rien déserter,
Tout perdre encore!

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Il doit vous rester
De l’al-cool fort?

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Sûrement, dans un tournant!



Où va le vent joli,
Caressant ton front d’enfant?
Mais ce qui t’a vieillie,
C’est d’avoir été maman.

Si l’automne a un cri,
Il ne peut être différent.
Mais ce qui t’a aigrie,
C’est de te tromper d’amants.

Où finira ta vie?
Sûrement, dans un tournant.
Que veux-tu, aujourd’hui,
Tant qu’il te reste du temps?

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A chanter les cons!


On dit que mes oignons,
Paraît-il, ont poussé.
On dit que ma maison
Est bien trop calfeutrée.
On dit, sur tous les tons,
Qu’on devrait m’enfermer.

Laissez-là mes oignons.
Allez vite grillager
Votre tête de con.
Restez-y, emmurés!

On dit que ma chanson
Est bien trop compliquée.
On dit que mes arpions
Continuent de pousser.
On dit aussi, passons,
Que je suis trop privé.

Las, pour chanter les cons,
Il faut taper du pied.
Je ne parle pas aux cons,
A part pour les moquer!

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