Le calvaire de la chenille verte!

Une chenille verte, ça a un long corps, avec des pattes à l’arrière et des pattes à l’avant.
Des pattes-arrière et des pattes-avant avec, entre les deux, un long tube élastique qui lui sert de corps.

Quand elle marche, ça se passe un peu comme ça :

Elle assure ses appuis sur ses pattes-arrière, lance en avant son avant et atterrit sur ses pattes de devant. Elle lance son derrière vers son avant. Elle écrase ses pattes de devant avec ses pattes de derrière. Elle s’engueule et se met des coups de pieds. Elle ne peut pas rester sur place, sinon elle va s’entre-tuer! Alors, elle envoie son avant en avant, d’un coup de pied au derrière. L’arrière est obligé de suivre. Elle ne peut plus s’arrêter!

C’est pour ça que les chenilles vertes mangent autant. Ce n’est pas qu’elles ont faim.
C’est, qu’à être obligées d’avancer, elles doivent manger en marchant. Comme elles ne s’arrêtent jamais, elles n’arrêtent pas de manger!
Et je ne te parle pas de la galère pour devenir papillon.

Et on dit que la nature est bien faite!

Facebooktwitter

L’escargot qui a bon dos!

Hie, je t’ai parlé de la chenille verte. Aujourd’hui, je vais te parler de l’escargot qui a bon dos.

C’est un mangeur de salade avant tout. Ce n’est pas une limace qui mange n’importe quoi.

La première chose que l’on peut dire, c’est qu’il a de la chance d’avoir une maison qui grandit quand il grandit. Il n’a pas besoin d’en changer.
Il y a aussi ses cornes avec un oeil au bout. Cela n’est pas ordinaire!

Pourquoi on dit que l’escargot a bon dos, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que, quand on marche dessus, sa maison s’écroule la première. Il se retrouve tout nu!

On comprendra aisément qu’il ne paie pas de taxe foncière. L’assurance-habitat lui coûte déjà bien assez cher!

Facebooktwitter

Minimal, l’orignal!

Sais-tu ce qu’est un orignal?
Un orignal, c’est un grand élan.
Sais-tu ce qu’est un élan?
Un élan, c’est un grand cerf.

L’orignal a des cornes en forme de pelle et de râteau!
Elle lui servent à gratter la neige qui lui tombe sur le dos.

L’orignal n’a rien de minimal, d’ailleurs.
Ce n’est pas moi qui lui ai donné ce nom!

Facebooktwitter

Bon, tant pis!

— Il pleut dehors. On va devoir s’occuper. Si on faisait de la musique?
Je sais pas faire la musique, moi!
— Bontempi!

— Je connais une blague. Je demande à un petit garçon s’il veut sortir dehors, quand il pleut. Il me répond : Non. Bon, tant pis!
Elle est nulle, ta blague!
— Bon, tant pis!

— Et toi, tu veux sortir?
Non.
— Bon, tant pis!

Facebooktwitter

Qu’est-ce que dit?

On joue à un jeu?

D’accord. Si on jouait à Qu’est-ce que dit?

Je te pose une question commençant par : Qu’est-ce que dit?
Quand tu me donnes la bonne réponse, on tourne. C’est à ton tour de poser les questions, jusqu’à ce que je gagne.
Attention, pas de questions du genre :
Qu’est-ce que dit la fourchette? Qu’est-ce que dit l’ assiette?
D’ac?

— Qu’est-ce que dit l’oiseau?
Je sais pas.

— Qu’est-ce que dit le chiot?
Je sais pas.

— Qu’est-ce que l’idiot?
Je sais pas.

— Bravo, tu as gagné. A toi!

Facebooktwitter

Une Fabulette!

Est-ce que tu connais tes fables de multipli-faction?
Pas encore, c’est pour quand je serai plus grand.
Je ne t’ai parlé de tables, mais de fables de mutiplie-l’action.
Elles ne s’apprennent pas. Il faut les imaginer.

Tu veux que je te raconte la Fable de Deux?



La Fable de Deux

Deux fois Un : Deux
Je mangerai bien des oeufs!


Deux fois Deux : Quatre
Des oeufs avec des pâtes!


Deux fois Trois : Six
Et aussi des saucisses!


Deux fois Quatre : Huit
Ah, non. J’aime pas ça, les huîtres!


Deux fois Cinq : Dix
Oh làlà, toutes ces saucisses!


Deux fois Six : Douze
Est-ce que c’est beaucoup d’oeufs, douze?


Deux fois Sept : Quatorze
Je sais, c’est le dessert!


Deux fois Huit : Seize
Je reste collé à ma chaise!


Deux fois Neuf : Dix-huit
Ah, non, pas encore des huîtres!


Deux fois Dix : Vingt!
C’est fini. Je n’ai plus faim!

Facebooktwitter

A Compte-Menottes!

Combien ai-je de doigts à la main droite, dis-moi?
Cinq!
Combien est-ce que j’en ai à la main gauche?
Cinq!

Non, quatre!
Le premier, le second, le deuxième, le troisième et le quatrième.
Tu es désarçonné, on dirait.


Moi, j’en ai cinq!

Non, toi, tu es comme moi. Tu as a quatre doigts à la main gauche. Si tu ne me crois pas, demande à ta mère!

Facebooktwitter

Desperado!

Haut les mains, le kid! Je t’arrête.

Tu veux te battre? Soit, faisons un duel.
Regardes là-haut. Pan! T’es mort.

Tu ne trouves pas ça drôle. T’es mort. C’est fini, la fête!

Quand tu seras adolescent, tu joueras de la gâchette à tout bout de champ.

Tu seras un désesperado!

Facebooktwitter

Conte à dormir debout! (suite)

— Alors, ça s’est arrangé, tes histoires de lutins?
— Bin, non! Je dois tout ranger, sinon il me vole tout .
— Qu’est-ce qu’en disent tes parents?
— Ils disent que je n’ai qu’à ranger mes affaires!

Un mal pour un bien, on dirait!

— Bon, je vais réfléchir à un moyen de t’en débarrasser. Je ne sais même pas si on peut, d’ailleurs. Tu devrais continuer à bien ranger d’ici là. Cela risque d’être long!

— Même que! Même que quand on va faire dodo ailleurs, il vient aussi!

— C’est normal qu’il te suive partout. Des fois qu’il y aurait des jouets à découvrir!
Un lutin, c’est comme un enfant. Il ne partage pas ses jouets. Mais il prend facilement ceux des autres.
Un lutin, c’est un nain de poche. C’est magique et ça peut entrer partout, se cacher partout!
Un lutin, ce n’est pas idiot. Il sait ce que sont une porte, une poignée, une clef. Là, il doit être dans la poche de ton père. Vous partez. Alors lui, il suit les clefs!

Si tu ne veux pas l’emmener, on peut s’en occuper. C’est facile.
Tu attaches un de tes jouets au pied de ton lit, avec une corde bien serrée. Le lutin va regarder la corde, le jouet, le jouet, la corde.
Il est impressionné. Il se dit que le jouet est sûrement plus important qu’il ne le pensait. Il va rester là, à le regarder. Il oubliera totalement votre départ.

— « Papa! On a de la corde? »

Avec Papa!

— « Dis, mon bonhomme, on va y aller. Va chercher tes affaires! »

— « J’peux pas, j’peux pas. Je ne peux pas parce-que c’est le lutin qui les a volées. » Il rit!

— « Pas avec moi, mon p’tit gars! De Un, je connais l’histoire. De deux, le lutin ne vole que les jouets. Tout le monde le sait. De trois, file chercher tes affaires. On s’en va!
Va chercher tes affaires. Sois tranquille. Ton camion de pompiers, je l’ai déjà attaché. On peut y aller. »

Facebooktwitter