En souriant aux rideaux!



Il est né, un jour, au printemps.
Le printemps, c’est si beau.
On aurait dit l’envers d’un gant,
Le printemps, c’est trop tôt.

Il est né, plus tard, dans un champ.
Sa mère lêchait sa peau.
Il avait l’air con et content,
Un peu comme un ado.

Il est né, pressé par le temps,
Quand l’automne est trop beau.
Il en coule une rivière de sang,
Sa tête est au tableau.

Il est né quand l’hiver est blanc,
ll n’en dit pas un mot.
Mais il y attend le printemps,
En souriant aux rideaux.

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Il faut parler du temps!

Et puis l’histoire s’enchaîne,
On te pousse en avant.
Plus de sang dans tes veines,
Tes dents sont en ciment.

Tout au bord de la scène,
Tu sais pas faire semblant.
Plus question de sirènes,
Il faut parler du temps.

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C’est si simple que ça!


Je n’ai pas trop pensé
A l’enfer, jusque là.
Il faut pas y aller;
C’est si simple que ça.

J’ai pas envisagé
Qu’un jour je serai là,
Avec les pieds plantés
Dans l’enfer de mes pas.

J’avais pas comprené;
L’enfer, ça sert à quoi?
Il faut pas y rester;
C’est si simple que ça.

J’ai pas beaucoup aimé
Mon séjour tout en bas;
Je vais pas raconter,
C’est pas un opéra.

Je vais trop chercher
A comprendre tout ça.
Je n’aime pas mijoter,
C’est si simple que ça.

Je veux pas trop penser,
Car l’enfer est en moi.
Regarder mes souliers,
Des fois, ça suffit pas.

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Comme le temps est pourri!


Comme le temps est pourri,
Je prends compagnie de moi.
Je n’ai plus de whisky
Et, dehors, ça mouille de froid.

Comme le temps est meurtri,
Je m’allonge et ne bouge pas.
Je me range dans l’écrit,
Pour déconfiner tout ça.

Comme le temps est occis,
Je me caverne avec moi.
Passons l’après-midi,
Dans le chaud de l’entre-soi !

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L’histoire va s’y écriver!


Cette voix que t’entends aux nuages,
Quand t’es dans la course au fromage,
Elle vient là pour te causer.

Faut que tu l’écoutes davantage,
Quand t’es dans des barreaux de cage.
Elle est sensée t’orienter.

Tu n’as plus qu’à suivre l’image,
Avant que de tourner la page.
L’histoire va s’y écriver!

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Sans rien de garanti!


Un peu comme un foulard,
Bousculé par la pluie.
Aplati sur la mare,
En courte tragédie.

Et c’est un gyrophare
Qui sait bien faire du bruit.
Mais qui laisse, dans la mare,
La femme et ses ennuis.

C’est ainsi que démarrent
Les appels à minuit.
Les grandes couches de fard,
Le recours au whisky.

Un peu comme un foulard,
Sur le rebord d’un lit.
Un peu trop par hasard,
Sans rien de garanti.

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