Les mots sont une autoroute pour se javelliser la voix.
J’ai suivi le chemin!
J’ai suivi le chemin,
Aussitôt vent m’emporte.
Je n’ai plus de besoins
Et ma passion est morte.
Si le monde est chagrin,
Mon âme est encore forte.
Je tends encore la main
Et, des fois, je m’exporte.
J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je connais mes besoins
Et tout ce qui m’importe.
Le verre à demi plein
Se remplit à l’eau forte.
Et je fais un refrain
De ce que vent m’apporte!
J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai plus de besoins
Ou bien je fais en sorte.
Il n’y a rien de certain.
Le présent, seul, importe.
Il n’est pas de demain.
Le jour est à ma porte!
J’ai suivi le chemin
Qui me mène à ma porte.
Je n’ai besoin de rien,
Ni de peur, d’aucune sorte.
L’effet neige!
La danse des flocons!
L’enfant oublié!
La chanson du trépassé!
Si tu as eu une vie forte,
Que tu t’es bien amusé :
Alors, traverse la porte
Et viens-là, t’encanailler.
Si tu as eu une vie morte,
Si tu t’es bien emmerdé :
Alors, traverse la porte
Et viens-là, t’embastiller.
Toi, si ta vie de cloporte
Ne sait plus t’intéresser :
Alors, entaille-toi l’aorte
Et tu pourras t’envoler.
Sur le seuil de cette porte,
On ne peut pas s’attarder.
Il te faudra faire en sorte
De ne plus rien regretter!