Comme on dit communément, on n’éteint pas le feu, en soufflant dedans!
De l’enfant transverse!
L’enfant, sur le trottoir!
L’enfant, sur le trottoir,
Enfer supplémentaire,
Était beaucoup plus noir
Que tous les camemberts.
Le petit enfant noir
Connaissait la misère.
La misère d’être noir
Et d’être seul sur terre.
Et l’enfant, dans le noir,
Voulait quitter la terre.
Effacer toute l’histoire
Et retrouver sa mère.
Le petit enfant noir
Joue et vit et prospère.
On l’a sorti du noir,
D’une main solidaire.
L’homme, sur le trottoir,
C’est l’orphelin d’hier.
Il a clos cette histoire,
Il est devenu père.
L’épouse cannibale!
Si, aujourd’hui, je t’écoute,
Après tant et tant d’années,
Il se peut que ta choucroute
Ait fini par m’épuiser.
Il fallait, coût que coûte,
Bien nous entre-sociéter.
Éviter que l’on s’encroûte,
Bien après s’être mariés.
Si j’abandonne mes doutes,
Dans ta toile d’araignée,
C’est que ton pâté en croûte
Est trop lourd à digérer.
Il fallait, coûte que coûte,
T’empêcher de m’enfermer.
Car j’ai compris, tu t’en doutes,
Que tu voulais me bouffer!
La drôle de vie de Joseph Béley!
Tout près du feu du soir,
Lorsque Joseph Béley
S’asseyait dans le noir,
Nous, on se rapprochait.
Il avait le front plat
Et du sang de navet.
On ne le comptait pas,
Monsieur Joseph Béley.
Mais quand venait le soir,
Lorsque Joseph bêlait
Ses histoires dans le noir,
Nous tous, on l’écoutait.
Il était haut du col,
Avec des yeux d’effraie.
De ceux qui n’ont pas d’bol,
Ceux qui ont des regrets.
Quand il parlait d’espoir,
Monsieur Joseph Béley,
Il effaçait le noir
Et il nous rassurait.
On ne le connaît pas,
Monsieur Joseph Béley.
Mis à part ses histoires,
Il a trop de secrets!
Plaise au Ciel!
La double vie d’Olange Robic!
Autre est Olange Robic,
Il est démon et ange.
L’âme d’Olange est critique.
L’âme de Robic, échange.
Ce n’est pas très pratique
D’être démon et ange.
C’est une affaire clinique,
Un truc qui nous dérange.
Mais, dans Olange Robic,
Le partage est étrange.
Pas de combat critique,
Entre démon et ange.
Et quand Olange s’abdique,
Là, Robic se dérange.
Et quand Robic se fange,
C’est Olange qui rapplique.
Entre eux deux, ils forniquent,
Se mêlent et s’en arrangent.
C’est une danse de moustiques,
Dans une version étrange!
Et, quand Olange Robic
Deviendra le mélange,
Il sera moins critique,
Il sera plus échange!