Le temps est dérouté!


Je redoute, il est vrai,
Tes concepts météo-logiques.
Car s’ils s’avéraient vrais,
Viendrait la fin de l’âge toxique!

Ce n’est pas faute, tu sais,
D’avoir connu le pronostic.
Mais on n’écoute jamais,
Si on sous-traite la politique.

Je redoute, tel ce pet
Qui est seul au moment critique,
De mourir à jamais,
Absorbé par un vent unique!

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Entre Jardin et Poubelle!


C’est en prenant le train
Que j’ai connu ma belle.
J’étais fond de jardin,
Elle un fond de poubelle.

En se donnant la main,
On a rit des aisselles.
Ce qu’était beau, demain,
Mi-jardin, mi-poubelle!

On ne copule pas bien,
De jardin à poubelle.
Déjà, notre demain
Avait du plomb dans l’aile.

Et, en prenant le train,
Elle est partie, ma belle,
Rechercher l’orphelin
Qui était dedans elle.

Las, en sautant du train,
Pour se rentrer, ma belle
S’est prise un second train,
Tout contre son aisselle.

Je ne prends plus le train,
Je ne cours plus les belles.
Et c’est moi l’orphelin
De cette triste nouvelle!

C’est au fond, dans le coin,
Tout près de la poubelle,
Que repose le jardin
Près du cœur de sa belle!

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Un canard pas comme les autres!



Je me lance, à cloche-pied,
Et je finis dans l’étang.
Quand je me mets à nager,
Moi, je nage en contournant.

Mais, à force de me tourner,
Moi, je navigue sur l’étang,
Dedans des recoins secrets,
Des endroits éblouissants.

A mon petit-déjeuner,
J’ai bouffé de l’éléphant.
Apprenez à vous méfier
De ce pauvre canard blanc!

C’est à force de me tourner,
Que j’ai revu la cannelle,
Avec son long cou plongé
Dedans un sac de poubelles.

Et, quand nous allons danser,
Sous la lune et sur l’étang,
Après nous être entrelacés,
C’est tourbillons et tournants!

Longtemps, je vais voyager,
Là, tranquille, sur mon étang.
Un jour, je vais m’y noyer,
Digne fin pour canard blanc!


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Sans vous commander!


Et je vais tourner,
Longtemps encore!
Déjà au mois d’août,
Je perds le nord.

Et je peux tourner,
Longtemps encore.
Jouer avec vous,
Rire aux trésors.

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Je peux demander
De l’al-cool fort?

Et je vais tourner,
Longtemps encore.
Déjà à mi-roue,
J’attends la mort.

Et je sais tourner
Et faire le mort,
Ne rien déserter,
Tout perdre encore!

Sans vous commander,
D’accord, d’accord,
Il doit vous rester
De l’al-cool fort?

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Sur fond de clair-obscur!


C’est du dark-dark et même du clair-obscur
Qui vient quand je m’égare trop de mes chaussures.

Si je suis, ce fut hier
Et non pas aujourd’hui.
Quand on est ver de terre,
Il faut vivre sa vie!

Et ces mots sont de moi, soyez en sûrs.
Je m’efface de moi, sur fond de clair-obscur.

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Si notre sombre étoile!



Si notre sombre étoile
Était, en s’inclinant,
Furieuse et cannibale,
A vendre au plus offrant?

Se détache de sa toile,
Glaçant le clair de lune,
Une Ombre avec des voiles
Telle un désert de dunes!

Si, du haut des étoiles,
La Terre est une poussière,
Elle fait trembler la toile
Quand elle est en colère.

Et notre bonne étoile
Fera, en mère sévère,
Des êtres de tout poil,
Des strates carbonifères!

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Il y a cette fille rousse!



Il y a cette fille rousse
Qui surgit, au départ.
Et qui lance sa course,
Sur le bord du trottoir.

Il y a cette fille rousse,
Mal servie, au départ.
A la va comme j’te pousse,
Elle frétille des nageoires.

Si, au bout de la course,
Il se fait un peu tard,
On ne voit que la rousse,
Allumée comme un phare!

Il y a cette fille rousse
Qui se fiche du hasard,
Qui se fout de la bourse
Et de toutes les histoires!

Et si, en bout de course,
Elle n’est pas en retard,
Elle saura, telle une ourse,
Protéger son têtard.

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Ces mots que j’ai pour moi!


Je reste entre mes deux yeux,
Je prends du temps pour moi.
Et j’en arrive à entendre
Ce que je veux me dire.

Alors, très activement,
Je cultive du néant,
Et c’est en l’ensemençant,
Que je deviens gagnant.

Alors, je donne à mes yeux
Ces mots que j’ai pour moi.
Et si je peux me surprendre,
Je me claque d’un rire!

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De la mauvaise graine!


On préfère faire un détour
Et arrêter de penser.
Ce ne sera qu’au retour,
Qu’on va s’en préoccuper.

Et tu te fais tâte-couilles,
Sans qu’on t’ai rien demandé.
Et tu regardes ces andouilles
Continuer à s’entre-tuer.

Et comme on essaie, toujours,
D’accepter tes simagrées,
On en revient, comme toujours,
Comme un peu dénaturés.

On dirait bien que tu mouilles,
Que tu bois du petit lait,
Quand tu regardes l’embrouille
Continuer à évoluer.

On préfère faire un détour,
Décidés à te laisser.
Oublier tous tes discours
Et puis tout recommencer!

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