J’étais un enfant, mais quand même!


Quand j’avais huit ans, mon poème,
C’était râper les dents des baleines.
J’étais un enfant, mais quand même!

A deux fois huit ans, mon poème,
C’était rêver le chant des sirènes.
J’étais un enfant, mais quand même!

A trois fois huit ans, mon poème,
C’était rester devant, sur la scène.
J’étais un enfant, mais quand même!

Facebooktwitter

Bravo, bravo!



Ecoute, écoute
Ce que cela veulent
Disent tes mots.

Redoute, redoute,
Car c’est comme une église,
Tantôt!

Absoute, absoute
Sera ta folle esquive,
Bientôt.

Facebooktwitter

Rien de pire que le Noir!


Cela a pu se faire
Et puis c’est arrivé,
Par le plus grand hasard.

Mon histoire vient de débuter,
Je suis à peine un tétard.
Si je veux me la continuer,
Je dois bouger mes nageoires.

Cela a pu se faire
Et ça va perdurer.
La vie va quelque part.

Mon histoire va se continuer,
Je fais parler mes mâchoires.

Je saurai me faire société.
C’est moi, le roi du bazar
.

Cela a pu se faire,
Mais ça peut s’arrêter.
Rien de pire que le Noir!

Cette histoire que j’ai racontée,
Elle a ceci de bizarre :
On doit y vivre, pour la conter,
En digne fils du
hasard.

Facebooktwitter

La solitude, en toi!


La solitude, en toi,
Est une peine infligée.
C’est elle qui te dérive
Et t’enterre à moitié.

La solitude, en toi,
Survit à tes années.
Plus rien ne te motive
A vraiment continuer!

Facebooktwitter

Le vent va se lever!


Sur cette pente raide,
Tu te dois d’avancer.
Le fil qui te précède
Se change en pointillés.

C’est l’envers de la scène
Dont il faut se méfier.
Ton enfer de semaine
Ne fait que commencer.

Au dessus de ta tête,
Viennent, au pas cadencé,
Des tambours, des trompettes.
Le vent va se lever!

Facebooktwitter

Tête chauve, pattes minces!


Tête chauve, pattes minces,
Un ventre à enfanter.
Je ne vire pas au prince,
Mon bec est édenté.

Tête chauve, pattes minces,
J’ai du sang de navet.
Sapristi, je me pince :
J’ai tout l’air d’un poulet!

Facebooktwitter

La grande migration!


On encage la plaine.
On y fait une allée
Où les vaches de semaine
Viendront pour se garer.

Tout va bien dans la plaine,
Le bonheur est entier.
Et les vaches de semaine
S’appliquent à bien brouter.

Au centre de la plaine,
Il y a un musée
Où les vaches de semaine
Viennent se faire encadrer.

On est bien dans la plaine,
On y attend l’été.
Et les vaches de semaine
Se plaisent à bien bronzer.

Pas d’ombre sur la plaine
Où tout est desséché.
Et les vaches de semaine
Tardent un peu à douter.

Puis on voit de la plaine,
Dans leur camp retranché,
De ces vaches de semaine
Qui sont bien installées.

Dans un coin de la plaine,
Viendront se réfugier…
Et des vaches de semaine
De toutes les variétés.

Tout au bout de la plaine,
Une foule s’est rassemblée.
Et les vaches de semaine
Recommencent à migrer!

Facebooktwitter

A ton âme d’enfant, petit hommage!



Si le temps se plaît à sculpter ton visage,
C’est ton âme d’enfant qui gouverne, sans partage.
Si l’on peut encore t’attraper au fromage,
Petit rat des champs, c’est dans l’herbe que tu nages.

Ton doux coeur, au présent, reste un enfant sage.
Que des injustements peuvent, seuls, mettre en rage.
C’est ton âme d’enfant qui colorie l’image,
Ta musique, ton chant qui font tourner la page!

Facebooktwitter

Je te dirai l’envers!



Je te dirai l’envers,
Ces étranges travers
Qui tordent ma mémoire.

Je te dirai la peur
Qui a mangé nos heures.
Ma soeur est en retard.

Je te dirai l’enfer,
Le doux chant de ma mère
Qui n’a plus rien à voir.

Je te dirai l’horreur,
Les yeux blancs de ma soeur.
Elle est morte, quelque part.

Facebooktwitter