Il naissoit une nuit de Lune!


Dissonance par trop de son, luminance en déraison

Le petit enfant de bois
Marchait, sans défiance
Et hoquetait son pas.

Le petit enfant de bois
Dansait la cadence
Et ne renonçait pas.

Le petit enfant de bois,
Étrange ressemblance,
Enchantait de son pas.

Existence et gestation, la nuance est dans le ton

Pour vivre, il faut mourir
Et se renaître mieux.
Puis, de nouveau, s’occire,
Se mirer dans le feu.

Son silence est soupir,
Une perle à ses yeux.
Et voilà qu’il respire
Et se renaisse pieux.

Pour vivre, il faut partir
Et se revenir vieux.
C’est de bois à mûrir
Que l’on fait les morveux.

Senescence, obligation; transcendance, élan profond

Il naissoit une nuit de Lune
Et sa voix est sa fortune.
Il mouroit une nuit sans Lune
Et il n’a pas d’ombre, aucune.

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