En êtes-vous?


Il y a des gens qui sont faits
Pour les blessures mortelles.
Soit ils ont été mal fabriqués,
Soit il n’y avait pas de modèle.
Qui étaient mal branlés, du départ
Ou se sont élevés seuls, en bordel!

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Que te répondre?

Je ne sais pas quoi te dire. Je ne veux pas te meurtrir,
Ni te mentir, mais je ne suis pas sûr que tu apprécies :

« Tu m’as l’air de n’être guère plus qu’un ancien enfant,
D’un enfant qui se cherche, sans se trouver vraiment.
Mais continue doucement. Vas-y et prends ton temps.
A se chercher longtemps, c’est comme ça qu’on mûrit.
Quant à se trouver vraiment, ce n’est pas garanti!
J’ai, quand même, un peu peur pour toi, je te le dis! »

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Marcher dans le vent!

Marcher dans le vent,
C’est un peu contraignant.
Marcher dans le vent,
Ça dure jamais longtemps.
Marcher dans le vent,
C’est vraiment aérant!

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Pour me libérer!

J’écris ça pour moi,
Pour me libérer,
Éloigner l’effroi
Qui m’a tant bouffé.

J’écris ça pour moi,
Pour me libérer
Et dire pourquoi
Je suis déglingué.

Mon enfer à moi
Est fini, c’est vrai.
Mais reste de toi,
Le cœur de la plaie.

J’avais rassemblé
Ses frères, en soirée,
Pour le consoler,
Le réconforter!

Ton enfer à toi
M’a tant concerné.
Ta misère à toi,
Je la vois, je sais!

Je vois ton espoir
Se ratatiner.
Je cris, dans le noir,
Pour te réchauffer!

Oh, comme tu as froid,
Mon petit dernier!
Je n’ai que mes bras,
Pierre, à te donner!

Je sors le coca
Du frigo glacé,
Le lui tends, là-bas.
C’est ce qu’il cherchait!

Bel enfant tranquille,
Victime démunie.
Dans un cœur docile,
Maladie pourrie!

Il était si joli.
Il était si meurtri.
Il était si gentil.
Il était si petit!

Mon dieu, quelle horreur!
Mais, comme il en chie.
Angoisse de malheur,
Maladie moisie!

Il m’a dit : Merci,
S’est mis à manger.
Je me suis enfui,
Pour aller chialer!

Moi, Pierre, je savais.
Alors, j’ai choisi.
Oh, si je pouvais
Te garder en vie!

Je le vois morfler.
Je l’entends pleurer.
Je fonce, massacré,
Pour le protéger!

Et vers mes gamins,
Je souriais si bien!
Je souriais de loin,
Je tenais sa main.


Je leur ai souri
,
Je lui ai souri.
Mais, j’avais compris
Ce que serait sa vie!

Je suis avec toi,
Pour l’éternité.
Et qu’on me foudroie,
Si je peux te lâcher!

Maintenant, j’ai froid.
J’ai un peu grandi.
Si je pense à toi,
J’en salue la vie!

Si j’ai encore froid,
Eh bien, c’est tant pis.
Quand je pense à toi,
Je t’aime, mon petit!

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Sale mec!



C’est un vacarme
Qui te tire du charme :
Télé-fauteuil-match officiel.

Ta femme gueule,
Comme un épagneul.
Tu voudrais lui mettre un coup de pelle!

Cette imbécile
S’est cassée une quille.
Elle ne peut plus faire la vaisselle.

Tu fais un drame.
Tu engueules ta femme.
Puis, tu vas chier dans la poubelle!

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L’amour-prestation!

Je t’ai fait un poème.
Non, pas pour te dire « Je t’aime! »,
Mais pour te demander du pognon.

Si c’est non, mes « Je t’aime! »,
Je te les facture quand même.
Ça risque de te coûter bonbon!

N’en fais pas un problème.
Je suis de ces gens qui aiment.
Mais ma religion, c’est le pognon!

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