Qu’est-ce que dit?

On joue à un jeu?

D’accord. Si on jouait à Qu’est-ce que dit?

Je te pose une question commençant par : Qu’est-ce que dit?
Quand tu me donnes la bonne réponse, on tourne. C’est à ton tour de poser les questions, jusqu’à ce que je gagne.
Attention, pas de questions du genre :
Qu’est-ce que dit la fourchette? Qu’est-ce que dit l’ assiette?
D’ac?

— Qu’est-ce que dit l’oiseau?
Je sais pas.

— Qu’est-ce que dit le chiot?
Je sais pas.

— Qu’est-ce que l’idiot?
Je sais pas.

— Bravo, tu as gagné. A toi!

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Lettre à un allié de toujours!

« Je voulais te voir pour refermer ma mémoire, clore mon histoire! »

Cela remonte à l’époque, gamins, où je me suis, seul, levé pour toi. On s’est revus quelques années plus tard, un soir où je m’étais fait alpaguer par une bande de chiens. Tu es sorti de nulle part. Tu as fondu sur mes agresseurs, tel l’ange de la mort. Tu étais prêt à aller loin!

Depuis ce temps, on s’est toujours épaulé. Je te passe ma bagnole, tu cautionnes mon toit. Et puis, les coups durs!

On ne s’est pas fréquentés, ni même vraiment parlé. Amis, pas vraiment. Alliés, certainement!

Tu es le premier à tomber. Tu souffres, cela se voit. Tu me souris quand même!

Tu veux que je reste avec toi?

« Non. Je voulais te revoir, une dernière fois! »

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Lettre à un ennemi juré!

Je franchis ta porte, sous les regards hostiles. Je suis venu te rendre hommage, mon vieil ennemi. Je te rapporte ta hache, celle que tu avais laissée dans mon dos, il y a tant d’années. On n’y allait pas de main morte, quand on s’écharpait! Je te la rends. Elle est tienne.

A ta dernière heure, je suis venu te saluer. Tu meurs, aujourd’hui. Je suis mort, moi, il y a longtemps, quand mon fils est parti. Tu n’avais rien à voir à l’affaire, cette fois-ci.

Tu prends ma main et tu regardes les tiens. « Laissez-nous, s’il vous plaît! »

Je suis resté un long moment. On ne s’est presque rien dit. Et puis, je me suis levé. Avant de franchir la porte, je me suis retourné pour, une dernière fois, te saluer. Tu es dans ma vie pour l’éternité. Tu ne m’as pas regardé, en route vers l’autre rivage, l’esprit en paix!

Une hache de guerre est faite pour retourner sous terre!

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Je porte le crêpe!

A force de te chercher, je suis entré dans ta tête, au tréfonds de toi. Il fait noir!
Puis, je me retrouve couché sur le ventre, au bord d’une falaise. Je te tiens par la main. Tu pends dans le vide. Je te retiens. Je m’accroche pour ne pas glisser. Je ne vais pas te lâcher!
Dans le noir profond, tu scintilles légèrement. Tu as levé tes yeux vers moi et me regardes, immobile et silencieux!

Cette fois encore, je t’ai remonté. On se serre à s’étouffer!

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De temps en temps!

« Sur l’aire du temps, le temps s’exerce! »

J’ai déjà entendu ça quelque part.

Il est seul sur la place.
Il n’y a rien qui se passe.
Tour à tour, on trépasse.
On ne laisse pas de trace!

Il nous observe un moment et reprend son entraînement.

On veut se perpétuer
Par nos enfants à naître.
Mais dans quelques années,
On va tous disparaître!

Il a l’éternité
Lui, pour bien s’entraîner.
Il devra affronter,
Seul, le jugement dernier!

Le temps laisse en exergue toutes nos vies passées!

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Les chemins de traverse!

Que vous dire que vous ne savez déjà?

Faut ramer pour avancer.
Faut lutter pour exister.
Faut changer pour évoluer!

Prendre des gants pour ne pas ulcérer.
Prendre le vent pour pouvoir s’envoler.
Prendre la voie-traverse pour s’échapper!

Vouloir goûter chaque instant. S’écouter est une priorité!

Faut s’extraire de nos habitudes.
Faut lâcher toutes nos certitudes.
Faut changer toute notre attitude!

Ne plus demeurer et filer vers d’autres latitudes!

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Malotru 2 !

Mais, de quoi tu te mêles? Tu joues à quoi? Occupe-toi de tes affaires!
A force de fourrer ton pif dans le linge sale des autres, tu risques de te retrouver le nez plein de merde.
Excuses-moi, tu as une petite tache là!

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La Chanson des Tréfonds!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je mens tout le temps!

C’est le néant qui m’habite.
Au resto, je prends les frites.
Au ciné, je m’endors vite!

Je tombe toujours du bateau.
Je porte-à-faux beaucoup trop.
J’n’ai pas de reflet dans l’eau!

J’avale tout, je m’abîme.
Je verre-vide en intime.
Et puis je m’approxime!

Je ne ris que quand je bois.
Duplicata avec toi,
Je ne sais pas qui est moi!

Lexomil à l’instant!
N’en ai pas pour longtemps.
Je suis mort en dedans!

Au tréfonds de moi-même,
J’ai caché mon poème.
Tu le sais, toi qui m’aimes!

Je crie vainement.
Je prozaque souvent.
Je mens tout le temps!

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