Un poème, pas un blasphème!


J’ai tant prié le ciel,
Pendant toutes ces années!

Ton dieu n’ a jamais dit
Qu’il ferait les choses, à ta place.

J’ai tant prié le ciel,
Pendant toutes ces années!

Ton dieu n’ a jamais dit
Qu’il t’interdisait de te tromper!

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Doux-amer!


J’aime bien trouver du Doux, dans un goût Amer.
La vie c’est comme ça. Il faut un peu de flair.
Je n’aime pas du tout retrouver de l’Amer,
Dans un plat de Doux que j’ai fait, pour mon frère!

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Confinémoi n°5!


On est juste quelques uns, dans la file d’attente.
Une caisse se libère. Celle qui était derrière moi me dit :
« Allez-y, vous étiez devant moi. » Ma main lui répond :
« Je vous en prie! » C’est vrai que j’ai le temps.
Un, qui venait de là-bas, se glisse entre elle et moi.
Mon doigt tape son épaule pour, poliment, lui dire :
« Est-ce que ça vous dérangerait de passer derrière? »

Mon moi-colère me dit : « Je sais, tu ne t’excuseras pas.
Deviens-tu ou redeviens-tu un peu plus agressif
? »
Mon moi-tranquille me dit : « Je te l’ai déjà dit! »

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Du mille-pattier!

Il va, avec prudence,
Le très long mille-pattier.
Il surveille la cadence
De ses mille petits pieds.

Son vilain mille-patois
Se fait cri policier,
Quand il remet au pas,
Quelques pieds rebelliers.

Il va, un temps en avance.
Le trop long mille-pattier!
Quand il perd la cadence,
Il se fait distancer!

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L’odeur du café!


Assis là, dans le froid,
Je regarde le matin.
Je suis seul, je suis roi
De ce monde incertain.

Dans cette vallée gelée,
Je ravive mon feu
Et l’odeur du café
Me parfume les yeux.

J’ai encore, devant moi,
Deux ou trois belles journées
Pour regarder en moi,
Ré-apprendre à m’aimer.

Je vais te retrouver,
Un soir, auprès du feu,
En train de faire griller
Des galettes et des œufs.

Je vais aller tout droit,
Au fond de la vallée.
C’est bizarre, mais le froid
Semble tout magnifier!

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Assied-toi près de moi!


C’est quand je suis assis,
Tout posé et tranquille,
Que je me réunis
En un être gracile.

Quand je suis limité
Par des peurs imbéciles,
Je ne fais que flipper
Et redeviens servile.

Quand je suis congédié,
Hors de ma vie facile,
Je ne fais que ramer
Et deviens indocile.

C’est quand je suis posé,
Si léger, si tranquille,
Que je semble attirer
Des êtres moins futiles!

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Sur le champ de bataille!


Mon fils, sous la mitraille,
Essaie de s’ensauver.
Il se couche sur la paille,
Et cesse de respirer.

Sur le champ de bataille,
On ne voit rien bouger.
C’est charogne et entrailles,
Les corbeaux sont nuées.

Sont mortes les semailles,
Comme notre liberté.
Il faut que je m’en aille,
Pour pouvoir le pleurer!

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