A mes amours de père, debout sur ce plancher.
Mes amours, amitiés, inspirant de cet air.
A tout ce qui relève de mon jardin secret!
De cet « Entre-nous »‘ si fort!
Un phénix, en chacun de nous!
Un poème, pas un blasphème!
Du mille-pattier!
L’odeur du café!
Assis là, dans le froid,
Je regarde le matin.
Je suis seul, je suis roi
De ce monde incertain.
Dans cette vallée gelée,
Je ravive mon feu
Et l’odeur du café
Me parfume les yeux.
J’ai encore, devant moi,
Deux ou trois belles journées
Pour regarder en moi,
Ré-apprendre à m’aimer.
Je vais te retrouver,
Un soir, auprès du feu,
En train de faire griller
Des galettes et des œufs.
Je vais aller tout droit,
Au fond de la vallée.
C’est bizarre, mais le froid
Semble tout magnifier!
Assied-toi près de moi!
C’est quand je suis assis,
Tout posé et tranquille,
Que je me réunis
En un être gracile.
Quand je suis limité
Par des peurs imbéciles,
Je ne fais que flipper
Et redeviens servile.
Quand je suis congédié,
Hors de ma vie facile,
Je ne fais que ramer
Et deviens indocile.
C’est quand je suis posé,
Si léger, si tranquille,
Que je semble attirer
Des êtres moins futiles!