To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
On est, à la fois, la moitié d’un ange et un gros tas de fumier.
Soit tu observes le vol des anges
Et tu vas où ils sont rassemblés.
Soit tu restes dans ta fange,
Mais tu ne sauras jamais donner!
Là où il y a calamité, se rend l’ange. Après, c’est tout indiqué!
Voici la question,
Inquiète, inquiète :
« M’aimeras-tu toujours? »
Voilà la réponse,
Correcte, correcte :
« Si dieu le veut, mon amour! »
Voici le soupçon,
Infect, infect :
« Tu ne m’aimes pas, c’est un tour! »
Voilà la déraison,
Suspecte, suspecte :
« Je n’ai pas droit à l’amour! »
Voici la solution,
Parfaite, parfaite :
Fermer son cœur pour toujours!
Voilà encore une emmerde
Qui veut me courber le dos.
En moi, je range les emmerdes,
En fonction de leur niveau.
Il se peut bien que je merde,
Je vais savoir ça bientôt.
Il se peut bien que je perde,
Autant bien faire le gros dos.
Il se peut que tout se démerde,
Pourquoi y penser plus tôt?
Je vis, j’en oublie ces merdes,
Je saurais bien assez tôt!
Tu as sali un ami,
Bientôt ta correction!
Tu as trahi un ami,
Bientôt ta punition!
Ils t’en veulent, moi aussi.
Je partage leurs raisons.
Ils te cherchent, dans la nuit,
Pour faire taire ta chanson.
Tu as sali un ami,
Bientôt ta correction!
Tu as trahi un ami,
Bientôt ta punition!
Faire de ta tête un ballon,
Bien rond, bien réussi
Et le donner aux garçons.
Qu’ils tirent les penaltys!
Tu as sali un ami,
Bientôt ta correction!
Tu as trahi un ami,
Bientôt ta punition!
Je l’ai enfin trouvé.
C’est un martiniquais
Qui m’a vendu l’Astrolabe.
Il était tout niqué,
Le martiniquais,
Pas l’astrolabe!
Une voix bâtarde
M’a scandalisé.
Pour peu, la moutarde
Restait dans mon nez!
C’est beau d’être capable,
De pouvoir parler.
C’est plutôt minable
De tout calomnier!
Les cavaliers de l’injustice
Qui ont la culture du vice
Et qui arment tant de milices.
La plèbe, voulant justice,
Une vie sans malice,
Pour nos filles et nos fils!
Pour toi, peuple souverain,
Puisque tu es dans ton droit!
Oh, mais c’est qu’il va nous faire pleurer!
T’as pas honte, merdasse?
Cette fois, tu l’as bien cherché.
Dis, tu bois ta bière
Et tu te tires!
Sinon, c’est au lance-pierre
Que je te vire.
Sache que, quand tu dis blanc
Et que tu penses noir,
On finit par le voir.
Tu parles différemment
A Jean et à Grégoire,
Côte à côte, au comptoir.
Tu fais du lèche à Jean.
Tu critiques Grégoire.
Tu leur tiens le crachoir.
Tu en oublies l’argent
Que tu dois à Grégoire.
Pour toi, c’est une bonne poire.
Tu ignores les tourments
Qui saccagent Grégoire
Et tu le pousses à boire.
Et, c’est pour ça que Jean
T’a tarté, l’autre soir.
Il ne peut plus te voir!