Et je crois bien qu’il a trouvé!



Il avait de beaux yeux très clairs
Qui frémissaient à la lumière.
Il avait deux grands yeux cernés
Qui pouvaient se mettre à brûler.

Il avait une parole sévère
Pour qui bousculait la misère.
Il avait de grands mots flottés
Dont il usait pour amuser.

Il avait de grandes mains de frère,
Des épaules comme une étagère.
Un ton de voix pour captiver,
Un souffle doux pour rassurer.

Il vivait dans son hémisphère
Et il s’essayait sur la Terre.
Il était en voyage privé
Mais il s’arrétait pour donner.

Il est parti, demain, hier
Et sans bousculer la lumière.
Il est parti pour traverser
Et je crois bien qu’il a trouvé.

Facebooktwitter

C’est une grande tablée!


C’est une grande tablée,
Les fantômes familiers
Sont d’un bleu effacé.


Une voix vient flotter.
La chanson du dernier
Intéresse les aînés,
Ils sont comme envoûtés.


On m’a laissé entrer.
Je peux photographier,
Je suis leur invité.

Les nouvelles de l’été
Ont l’oreille du dernier.
Les fantômes plus âgés
Se contentent de bouffer.


C’est une grande tablée,
Les fantômes relâchés
Commencent à s’amuser.


Ils se mettent à danser,
Tourbillons élancés.
Sur les photos floutées,
Rien n’a vraiment changé.

Facebooktwitter

Du bon manger!



C’est au fond de ton officine
Que tu es un hors-la-loi.

Chauffant le beurre de ta rétine
Et recommençant le plat.
Puis ressortant de la cuisine,
Avec un ventre plus gras.

Ton coeur, au creux de ta poitrine,
Voudrait sauter jusque là!

Facebooktwitter

Dans mon sac, pêle-mêle!


C’est un sourire de joie,
Pour heureuse connivence.
C’est le regard du chat,
Ignorant ta navrance.

C’est un peu pour tout ça
Que je galvaude ma chance.
Mais, je veux être là,
C’est affaire d’importance.

C’est le parfum de toi,
Qui est toute espérance.
C’est la peine qui le broie,
Lui faisant une offense.

Facebooktwitter

Un vagabondier, en hiver!


Quand on va promener,
On peut croiser parfois
Un grand vagabondier,
Sur le chemin des bois.
Bizarrement accoutré,
Il ne craint pas le froid.

Si le vagabondier
Se cale-sèche en hiver,
Il ne va s’édenter
Que le temps nécessaire.
Et il repart rôder,
A la moindre lumière.

Entre deux marmottées,
Il franchit la rivière
Et va user ses pieds,
Sur le chemin de terre.
S’il est dehors l’été,
C’est pareil en hiver.

Hier, je l’ai rencontré,
Il marchait devant moi.
Allumant la gaieté,
A chacun de ses pas!
D’un geste, il m’a salué
Puis a filé tout droit.

Facebooktwitter