Il tait ses mouvements!



Du fond de son regard,
Il regarde au tournant.
Tout au bout du couloir,
La sortie est devant.

Accablé de toute part,
Et boitant plus qu’avant,
Il s’habitue au noir,
Se repose pour un temps.

Revenant de nulle part,
Esseulé et prudent,
Il se cache dans le noir
Et tait ses mouvements.

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Sauna sur le braisage!


Al était dans le ciel
Et dormait dans du linge blanc.
Se tartinant de miel,
Sans jamais être gluant.

Ed était dans le rouge
Et sur des charbons ardents.
A poil au fond d’un bouge,
Rien à mettre de décent.

Al pissait des nuages,
Ce qui est extravagant.
Il tenta davantage,
A travers un carré blanc.

Ed était sous l’orage,
Avant les emmerdements.
Sauna sur le braisage,
Fumet des charbons ardents.

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Le dernier combat d’Olaf Tiegelsen!


Le grand Olaf Tiegelsen
Est arrivé, trente ans déjà.
Sur une épave bohémienne
Et armé jusqu’à son trépas.

Sous une pluie diluvienne,
Il a su compter jusqu’à trois.
Et voyant mieux les sirènes,
Il leur a foncé dans le tas.

Ce fut une guerre homérienne,
Car nul ne quitta le combat.
D’Olaf ou des trois sirènes,
C’est bien Olaf qui triompha.

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Un psychique à la rue!


J’en ai vu un, hier soir,
Dans la rue, un psychique.
Tout blanc, habillé de noir,
Sous une lumière tragique.

Il avait, dans le regard,
Une lueur pathétique.
Il revenait de nulle part
Et cherchait sa fabrique.

Je l’ai encore vu, ce soir,
Dans la rue, le psychique.
On dirait que son pouvoir
A des côtés merdiques!

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Le prince bancal!


Quand il est sur l’eau, il fait des ronds, des boucles, au lieu de filer comme le vent. C’est un danseur sur étang. Il en connaît les recoins, les humeurs, les instants. On le voit partout, ailleurs, quel que soit le temps. C’est un petit seigneur. Et c’est le seul qui reste, d’ailleurs.
Les autres se sont pris des pruneaux…

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Les derniers rayons du soleil!

Les derniers rayons du soleil ne réchauffent plus. L’astre s’est refroidi.
Il s’entoure le col d’une écharpe de nuages. La lumière s’est assombrie. Les ombres se teintent de noir. Il ne fait plus bon ici. Mais, je reste…
Le chat me fixe. Il se demande pourquoi je ne rentre pas.

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Il voit qui tu es!


Tu devrais mieux te méfier, quand tu vois que le vieux est tombé et qu’il sent le moisi. Attends un peu avant de danser autour du feu, imbibé de whisky, « Ca y est, il est crevé et il sent le pourri! »

Certes, il est amoindri. Mais, ça le rend infiniment plus dangereux et il voit ce que tu veux et attends. Tu apprendras, à tes dépens, que le moisi et le pourri, ça sent pas pareil. Ce n’est qu’une question de temps!

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C’est de la sorcellerice!


C’est de la sorcellerice,
Une malédiction.
On recherche ton complice
Et tu rendras raison.

Que veux-tu en supplice?
Un enfer de tisons,
Un habit de novice,
Une belle éventration.

C’est de la sorcellerice,
Le bourreau n’est pas con.
Dans la cage de service,
A jamais, pour de bon!

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Encore une histoire de fées!


Comme elle est parfaitement évasible, il a fallu deux envoûtements et le dernier parchemin galien pour la contenir. Elle est exhaustible, elle peut se cadenasser. Alors, cela n’a pas été facile. Malheureusement, elle est aussi divisive, elle peut se séparer. Alors, elle est partie…

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