Les damnés de l’illusion!


On se tient, on se fond.
On se gouverne
Par le fond du carafon.

On se plaint, on se tond.
On se lanterne.
On combat par allusions.

Et on boit, comme un con,
A la citerne.
On dort sur le paillasson.

Et on geint, on se con
Damne, à court terme,
A vivre dans l’illusion.

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Une fois, tous les dix ans!



Je t’attends depuis longtemps,
Tu as quelque chose pour moi.
Des mots sortant de tes dents
Qui vont me montrer la voie.

Une seule fois, tous les dix ans,
Je dois venir à l’endroit
Où tu viendras en flânant,
Dans le même instant que moi.

Cette fois, c’est un enfant
Qui va te prêter sa voix.
Et, tout comme le vieux d’avant,
Il va me montrer un choix.

Je partirai pour dix ans,
Vivre dans un autre endroit,
Avec de nouvelles gens.
Mon passé s’effacera.

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Dans la nuit qui suppure!


Comme un alter-égo,
Teinté de moisissure.
C’est un cri sans écho,
En la nuit qui suppure.

Tu régimentes ton dos,
Tu colmates ta blessure.
Tu combats, sans un mot,
Sans laisser d’ouverture.

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De la paix en ton âme!


De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

Tu as vécu un drame
Et des lanternements.
Et sous ton oriflamme
Est ton casernement.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

Et un retour de flammes
Et des envoûtements.
Tu as fait la réclame
Et arracheur de dents.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

C’est plus toi que tu blâmes,
Tu avances prudemment.
Tu regardes la trame
De tes égarements.

De cette joie qui te pâme,
De l’envie pour tes dents.
De la paix en ton âme
Et que tu sois vivant!

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Les deux vies de Molette!


Si Molette s’est décidée,
Un beau jour, à partir,
C’est que, pendant des années,
Elle n’a fait que souffrir.
Souffrir et puis condamner,
Refusant de grandir…

Puis Molette s’est avisée,
Au chant de son respir,
Que, pour être délivrée,
Elle devait ressentir
Et que la fin de l’été
Annonçait l’avenir…

Alors elle s’en est allée,
Dans ce vent qui soupire.
Et pendant quelques années,
On l’a vue revenir.

Juste le temps d’un été,
En de gentils sourires…

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Le dernier combat d’Olaf Tiegelsen!


Le grand Olaf Tiegelsen
Est arrivé, trente ans déjà.
Sur une épave bohémienne
Et armé jusqu’à son trépas.

Sous une pluie diluvienne,
Il a su compter jusqu’à trois.
Et voyant mieux les sirènes,
Il leur a foncé dans le tas.

Ce fut une guerre homérienne,
Car nul ne quitta le combat.
D’Olaf ou des trois sirènes,
C’est bien Olaf qui triompha.

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