Moi, je pense rond ou à rebours.
Toi, tu penses Con, tout court!
Complotiste!
Faut bien s’occuper!
Du temps pour rêver,
Du temps pour penser,
J’en ai eu assez.
Moi, je veux bouger!
Bobo!
Je lave le chien,
Dans la salle de bain.
Il pue, ce crétin.
J’achève le shampoing!
Chien-chien!
Je fais un gâteau,
Avec des grumeaux,
Avec des ragots.
Je suis maestro!
Miam-miam!
Je compte les moutons,
Pèle le saucisson.
Je tonds le gazon,
Je tonds mon garçon!
Coupe-coupe!
Je fais un ball-trap,
Dans le poulailler.
Une poule s’échappe.
Pan, elle est flinguée!
Poule-pool!
De passage!
Moi, je crois que je préfère
La beauté élémentaire,
D’un papillon éphémère.
L’enfant qui appelle sa mère,
Ce jeune homme qui devient père.
Ses ailes se fanent, on l’enterre!
Moi, je crois que je préfère
La beauté bien éphémère,
De ces êtres élémentaires!
Franchouillard!
Français-franco,
Franco-français,
A l’apéro,
T’es pas mauvais!
Ton camembert
Est frelaté.
Tu pollues l’air,
Avec tes pieds.
Range ton pain,
Sors tes papiers.
Va au turbin
Et au café!
Retiens ta main!
Que t’a-t-elle fait?
Tends-lui la main,
Pose ton béret!
T’es un veinard,
Tu es palmé.
T’es un connard,
Trop glorifié!
Pris par la pluie!
Un orage plane,
Sur les platanes.
Il dure, vraiment,
Bien trop longtemps.
Pas jusqu’au bout!
On laisse tout,
Les jambes au cou,
Pieds dans la boue!
L’oraison des saisons!
Dans le froid de décembre,
Sous un ciel rabougri,
A trop fixer la cendre,
Notre oeil se rétrécit!
On enterre novembre,
Août et tous ses amis!
C’est bien comme descendre
Tout seul, au fond d’un puits.
C’est la nouvelle année
Qui doit nous réveiller.
Le printemps s’est barré.
Il court après l’été!
Le gros mange le petit!
Impitoyable,
Si implacable!
Evanescent,
Si transparent!
Non, rien de rien!
Le vent se gorge de sardane,
La place se remplit de gitanes.
Car tout va bien, car tout se tient!
Les gaulois se chauffent au butane.
La Terre se remplit de cabanes.
La rue se remplit de bécanes.
Attention, il pleut des bananes!
Le vent tue les fleurs et les fane.
La place a perdu ses platanes.
Non, ce n’est rien. Non, rien de rien!
On est tous des petits Colibris!
Je ne veux pas rester dans ma chambre, à me lamenter.
Je veux vous entendre. Je veux me répandre, participer!
Collaborons autrement!
On a tous des choses à raconter, à partager.
Vous aussi, moi, je le sais!
Un bloc et un stylo,
Un téléphone et puis des mots!
Ecrivons-nous, partageons,
Echangeons et construisons.
Je viens vers vous.
Je vous attend!