Enfin, elle!

« C’est la seule qui compte. Je ne vois plus qu’elle! »

Je ne sais pas combien de fois, tu nous as dit cela!
Je te crois, certaines fois. Je te crois, quand je le vois.
Quand je vois, de mes yeux, danser la flamme de tes yeux!

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C’est la fin!

Une amie fidèle
A fait ta vaisselle
Et nourri ton chat
Qui languit de toi.

Toi, tu agonises,
Sous la lumière grise.
On pique ton bras,
Pour la énième fois.

Ton âme se dételle,
Regarde vers le ciel.
Tu ne ne luttes pas,
Tu es bien trop las.

Tu as fait un signe,
D’un oeil qui cligne.
On ne comprend pas
Ce que tu dis là!

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Tic-tac!

Tu voudrais arrêter le temps
Car il te fait trop cavaler.
Si tu voulais te poser vraiment,
Tu t’y serais, déjà, essayé.

Essaie d’enlever la trotteuse
De cette montre si nerveuse.
Ton angoisse va un peu se calmer.
Ce sera toujours ça de gagné!

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Une folcoche!

Cette emmerdeuse,
Si médiseuse,
A gagné sa place en enfer.

Si vaniteuse
Et si bien-penseuse,
Elle nous aura bien pompé l’air.

Une vie honteuse,
Une fin merdeuse!
On se retrouve chez le notaire.

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Oui, mais alors?

Ce que l’on ressent est, je crois, plus important que ce que l’on vit.
Cela s’incruste, bien plus profondément, dans le corps et l’esprit.

Alors, qu’est-ce qui est important et qu’est-ce qui est réel, vraiment?

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Deux volatiles!

C’est l’effet-retard :
Le pas du canard
Est beaucoup moins digne
Que la nage du cygne.

C’est l’effet-regard :
Le port du canard
Est bien moins insigne
Que le col du cygne.

L’effet-abattoir :
Quand meurt le canard,
C’est bien plus indigne
Que le chant du cygne!

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C’est la même!

Une bonne nouvelle,
C’est un problème réglé.
Un nouveau scénario
Est en activité.

Une mauvaise nouvelle,
On se doit de l’acter.
Un scénario nouveau
Peut être envisagé.

Bonne et mauvaise nouvelles
Peuvent se ressembler.
On repart à zéro,
A chaque pas de côté.

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Sur le vent!

Garnement, un jour, j’ai attrapé une pensée qui passait.
Elle s’est vite insérée dans mon esprit pressé.
Elle a rongé mes entraves et s’est transformée en rêve-éveillé.
J’étais à l’âge où l’enfant vit dans le vent et n’écoute plus les grands.

Elle disait : « Tu le sais, toi, que tu peux voler! »

Je me suis exercé, en rêve, pendant tout un été.
Un soir, j’ai osé et je me suis lancé, du haut d’un clocher.
Je suis arrivé à planer et j’ai atterri sur le toit de la mairie.
J’étais vachement excité. Je vole enfin. Silence, surtout!
J’ai continué à m’exercer, très sérieux à l’entraînement.
Le vol, ça se passait pas mal. Au décollage, il ne fallait pas se rater!
C’était tellement vrai! Alors, un jour, j’ai tenté de voler dans la réalité.
Cela a marché un court instant et puis la gravité s’est manifestée.

Comment je procédais?
Dans une pente, face au vent, je cours un peu, pour l’élan.
Je ressens le vent. J’écarte les bras et appuie mes mains sur lui.
Je fais un bond léger et je me mets à décoller. Pas loin, au début.
Puis, de plus en plus! Je plane un peu comme un écureuil-volant.
Sauf que ce sont mes mains et mes pieds qui me portent.
Des fois, le vent est un mur et j’ai l’air d’un cerf-volant.
Des fois, je peux m’appuyer franchement et je vais de l’avant.

Depuis le temps, je me suis perfectionné.
Je plane encore un peu, de temps en temps.
Pour m’amuser ou parce que le vent m’a appelé.
Je passe au-dessus du village, cherchant où me poser.
Je regarde, d’en haut, la vie d’en bas. Je reste un moment.
Parfois, il y a quelqu’un qui est là, qui vole comme moi.
Puis, je repars chercher ce que je suis venu trouver.

Je suis peut-être un peu bête, mais encore maintenant!
Encore maintenant, je sens que je peux le faire en vrai.
Je suis particulièrement tenté, les soirs de grand vent!

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