Moi, j’ai pitié de tout, Même d’un poisson mou. J’ai bien pitié de moi Qui suis con, comme moi! Moi, j’ai pitié de tout, Même d’un poisson mou. La frêle sauterelle A droit à une vie belle! De celui qui nuira, Que s’il n’a pas le choix. De celui, tombé là, Car on bloque son pas. Moi, j’ai pitié de tout, Même d’un poisson mou. Et cet enfant, de toi, A droit à tous ses droits. Mais, pas de celui-là Qui entrave nos pas. Mais, pas de celui-ci Qui se croit tout permis. Moi, j’ai pitié de tout, Même d’un poisson mou. J’ai bien pitié de moi Qui suis con, comme moi!
Un vent de froid s’est levé!
De la neige en ville!
Mon œil de jardinier!
Tu dis que mon regard t’est chaud.
Je t’ai rencontré, quand tu végétais.
Je t’ai tutoré, un peu arrosé. Voilà!
Tu dis que mon regard t’est beau.
Quand j’ai vu que tu te redressais,
J’ai gardé ma main tendue vers toi.
Tu dis ce que je vis, moi, en verso.
Quand j’ai su que tu te redressais,
Je t’ai vu. De toute beauté. Voilà!
Merci à toi!
Si tu meures, un jour!
On se télescopera!
C’est leur heure!
Rien qu’on me donne!
Rien qu’on me donne
Que je n’ai, déjà.
Rien ni personne
Ne peut changer ça.
Tu viens, tu me donnes.
Tu m’adresses ta voix.
Tu crois en ma personne,
On se connaît déjà.
Tu me donnes ta personne,
En venant chez moi.
Tu viens, tu me donnes.
Mais, je t’ai déjà.
Rien qu’on me donne
Que je n’ai, déjà.
Rien ni personne
Ne peut changer ça.
J’ai monté mon chaland!
J’ai monté mon chaland,
Le long d’une pente dure.
Il crie, s’écroule souvent
Et il ne tient pas l’allure.
Je te laisse là, manant
Pour y respirer l’air pur.
Et voilà quelques francs,
Tu peux rêver de biture.
J’ai monté mon chaland,
Le long d’une pente dure.
Il dort comme un enfant,
Dans les bras de la nature!