Car c’est un temps de guerre!


Tu renverses tout, par terre,
En cherchant de la pommade.
Pour prendre soin de ton frère,
Tu renonces à la parade.

Tu n’as pas revu ton père,
Parti pour une embuscade.
C’est au fond du presbytère
Que ta mère soigne les malades.

Le petit dort, comme une pierre,
Quand tu lui contes ta salade.
Et tu ressors par derrière,
Pour une courte escapade.

C’est un vilain temps de guerre,
Mais l’oiseau fait son aubade.
Tu es vif comme un éclair,
Chair et plumes pour la parade!

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De bien éplucher ses mots!



Le plus dur, avec les mots,
C’est de les mettre en quiproquo
Systématique.

Le plus dur, avec les mots,
C’est de bien écrire, comme il faut,
L’orthographique!

Le plus sûr, avec les mots,
Serait de compter le chrono
Cinématique!

Le plus sûr, avec les mots,
Serait d’en faire un escabeau
Isométrique!

Le plus pur, avec les mots,
C’est de les chantonner tout haut.
Anachronique!

Le plus pur, avec les mots,
C’est de repartir à zéro,
Energétique!

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Se coucher sur la terre…



Une vie, sous la mer,
Eprouvé par les fers.
Des jours très ordinaires,
Un attrait pour la pierre.

Une vie de paria,
Evincé par les rats.
Une vie de forcat,
Le sort qui n’attend pas.

Une vie de collégien,
A ronger tout son frein.
Enfin une vie d’ancien
Et ne manquer de rien.

Se sortir de la mer,
Eprouver son contraire.
Ne plus rien vouloir faire,
Se coucher sur la terre…

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