Rebrousse-poil côté pile,
Consternant côté face.
Et, dans la vie civile,
Sujet à volte-faces.
Regardant son nombril,
Vouant la populace,
Plus menteur qu’un profil.
Une âme à marée basse!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Jamais, tu ne te rues
Dans l’enfer de pas pressés.
Tu promènes dans la rue
Et arrives à point-nommé.
Jamais, tu ne lamentes
Et pas de pluie à tes yeux.
Jamais, tu ne brocantes
Ce que t’ont donné les cieux.
Et toujours, tu bonjours,
Même dans les vilaines années.
Et toujours, tu secours
Ceux qui tombent dans le fossé.
Et toujours, tu laboures
La terre qui est à tes pieds.
Et toujours, tu parcours
Ton chemin de vérité!
Tu n’es qu’avis et sentence,
Tu es sortie de la piste.
Je me demande, comme on pense,
Si vraiment, toi, tu existes!
Je vais rater ton audience
Et mettre fin au supplice.
Je constate, à l’évidence,
Que c’est bien toi qui dévisses!
Bien à toi, ma pauvre Hortense.
Viens pas chercher ton bakchich.
Il y a comme une indigence,
Dans tes gros mots de faux-riche!
Il met du vin dans sa bière,
Il verse la bière dans son blanc.
Pour trinquer, c’est nécessaire!
Il faut vivre avec son temps.
Et il mange du Saint-Nectaire,
Avec des anchois dedans.
Qu’il aime ça, c’est un mystère.
L’appétit vient en mangeant!
Il met du vin dans sa bière,
Il verse la bière dans son blanc.
Il n’en a plus rien à faire.
Il préfère mourir, vivant!
Il est revenu,
A la pluie d’automne,
Rôder dans la rue,
A croquer une pomme.
Il a un peu traîné,
Sur le bord du trottoir.
Puis, il s’est avancé,
Demandant à me voir.
Il est revenu,
Sans explications.
Il a attendu
Sa pleine guérison.
Il ne faut pas rêver,
Quand il te dit bonsoir,
Ça peut être une nuitée
Ou dix ans, sans le voir!
Il m’est revenu,
Par un soir d’automne.
S’est re-disparu,
Sans rien dire à personne.
Tu t’éponges la tête,
D’une bière au formol.
Et derrière tes lunettes,
Se cache un cas d’école.
Et tu t’es présenté,
A chanter dans un rade.
Et le fond du clapier
A applaudi l’estrade.
Depuis, c’est le pactole.
Tu pourras éponger
De la bière à l’alcool
Et te redégueuler.
C’est bien fini, la fête.
Tu ne fais plus école.
Tu portes des lunettes,
Tu rebois du formol.
Mais, tu t’es obstiné
Et tu offres aux dorades,
Un chant de fond d’été,
En sous-vêtements crades.
Et c’est un cas d’école
Que tant pouvoir durer.
Tremper dans le formol,
Sans te dénaturer!