Pipotin va à la messe, Pour se demander ce qu’il fait là. Pipotin va à confesse, Pour parler des misères de son chat.
Pipotin parle de la Grèce Et vous explique comme il y fait froid. D’un coup de pied dans les fesses, Il a shooté un énorme et affreux koala. Pipotin parle des tigresses Qu’il doit affronter, à chaque pas.
Pipotin va à la messe, Pour arrêter tout son cinéma. Pipotin va à confesse Parce qu’il s’est écorché un doigt!
Il marche, sans cahots. Il ne laisse pas de traces. Il passe et vous effleure, de son sourire fatigué. Il va du point A au point B, puis du point B au point C. Il suit un peu les saisons, mais sans les écouter. Celui-là a dû refaire, plusieurs fois, l’alphabet.
Avant tout, il reste discret. Seuls, les chiens le voient. Ils rappliquent dés qu’il apparaît. Ils le questionnent! Il leur parle de l’automne et du vent dans les prés.
Les enfants, eux aussi, l’aiment bien. Lui, il les supporte, pour leur curiosité. Avec eux, il devient un peu plus prolixe. Il invente des vérités. Il est réponse invariée : Être libre, disponible, laisser le vent le porter!
Il se repose un peu, boit de l’eau, se cherche à manger. Il travaille un peu, parfois, quand c’est nécessité. Les adultes l’invitent, mais sans vraiment l’aimer.
Il ne restera pas. Il n’y a rien pour lui, là. Peut-être, il repassera, dans quelques mois!
Faîtes attention à cet hypocon, quand vous le croisez. Il remâche votre chewing-gum, se plaint de s’étrangler. Il vous bouscule, à l’entrée, veut vous voir vous excuser.
Il n’aime pas les gamins. Il les trouve un peu trop sains. Son été est passé. Et il a mal aux pieds. Et il a mal au dos. Son impétigo va le rendre barjot. Et ses autres maux!
L’amour de sa mère, il s’en fait un enfer. Elle lui fait à bouffer. Elle lui porte ses cachets, avec son eau, dans un verre crado. Il voudrait bien l’étrangler, mais ses mains sont usées!
Si on devait faire la liste de tous ses supplices, il faudrait une vie. Il s’en sert pour parler de lui, tant il s’ennuie, dans sa vie rétrécie!
Vous êtes avertis, ne tentez pas de l’aider. Beaucoup s’y sont essayés. Il veut que vous le plaigniez, que vous l’aimiez, pour sa difformité. Et si vous êtes un peu trop attentifs, il croit que c’est du vice. Attention à son méchant parapluie qu’il ne quitte jamais!