Tu te crois transparent,
Bien que tu sois opaque.
Comme un bâtiment,
Sans porte ni plaque,
Qu’on fuit nuitamment,
Évitant les claques!
Si tu es transparent,
N’use plus de la laque!
To Pierre-Pierro, Correspondances
Un sourire, un poème!
Comme il a reniflé,
De ses narines pressées,
Telle l’odeur du printemps,
L’odeur d’arrêt du cœur.
Il avait espéré,
Tout au long de l’année,
Que, manifestement,
Enfin, toi, tu te meurs.
Il s’était faufilé
Parmi tes familiers,
T’aimant ouvertement,
Tel un admirateur.
Il t’a manipulé,
Se croyant le premier.
Le nouveau testament
Ouvrira son bonheur.
Et il s’est bien trompé,
Tu maîtrises tes deniers.
Et à tous tes enfants,
Tu ne donnes que ton cœur.
Les affaires d’héritiers,
Les voir se déchirer?
Tu vas, te préservant
De cette grave douleur!
Tes pensées-sémaphores,
Tu sais si bien en parler,
Même si tu as le tort
D’un peu trop en rajouter.
Je sais que rien n’est vrai,
Que tu es trop compliqué.
Que ton sang de navet
Vit dans des mots parfumés!
Quand tu es en défaut
Et que tes mots sont bloqués,
Tu changes de scénario,
Car tu veux tant m’envoûter.
Même si je me les mords,
De rester à t’écouter,
Je trouve toujours de l’or,
Dans ton son si décalé!
Tu viens à la maison,
Un peu sans façons.
Puis tu bois des canons
Et chantes une chanson.
Maintenant, tu es rond.
Tu dis : Mort aux cons!
Maintenant, tu es rond
Et tu gueules, sans raison.
Tu bouffes mon saucisson,
Engueules mon garçon,
Pisses sur le paillasson
Et me traites de con.
Mais, c’est quoi, ces façons?
L’alcool te rend con.
Sors vite de ma maison,
Dors dans le cabanon!