J’ai laissé le chien attaché!


J’ai laissé le chien attaché,
Dans sa solitude morfalique.
Tout comme je me suis enfermé,
Dans une vaine posture égotique!

Je ne me vautrerai jamais,
Dedans ces cavernes maléfiques,
Où on vend tout être, en secret,
Selon un seul tarif unique!

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Je me suis comporté bien!



Je me suis comporté bien.

Puis j’ai vu un train,
Tournant dans sa ronde.
Puis j’ai vu un chien,
Hurlant sur le monde.

Je me suis comporté bien.

Puis j’ai vu Demain,
Changé en secondes.
Puis j’ai vu ma main,
Sur ta tête blonde!

Je me suis comporté bien.

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Ta mort t’es fidèle!


Je n’adhère pas à cette image de la mort,
Squelette loqueteux et armé de sa faux.

Couper le grain, à sa pleine maturité,
Nécessite bien un outil pour trancher.
Mais couper tout le grain, à son apogée,
Ça se fait brin par brin et pas d’une fauchée!

Les morts sont plusieurs, dîtes-moi si j’ai tort.
Elles sont bienveillantes, mais pas plus qu’il n’en faut.

Puisque la mort est une partie de la vie,
Chacun a sa mort, depuis qu’il est petit.
Normale, exceptionnelle ou bien aplatie,
Elle le suivra, sur le chemin de sa vie!

Oui, c’est bien elle qui va t’arrêter, ta mort.
Quand elle te tuera, ce sera par défaut!

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Le soir, la nuit rôde!



C’est sûr, la nuit érode
Les travers du ciel,
A moins qu’on ne la brode
D’étoiles artificielles.

Avez-vous vos glaviomètres?
On va subir l’opprobre.
Ce n’est pas balade champêtre,
Mais juillet en octobre!

C’est mûr, pour la récolte
Et le temps s’achève.
C’est dur, pour une révolte.
Mais, qu’en pense la relève?

Convenons d’un essentiel
Qu’il nous faut préserver.
Et refaisons la vie belle,
Sans attendre l’été!

C’est pur, à mes neurones,
Le bon air du ciel.
Mais j’ai mon sonotone,
Je suis artificiel!

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De mes voeux, encore incertains!



Il observe, prudent
Et il attend son heure.
Il surveille, méfiant
Car il connaît sa peur!

Non, non, ce n’est pas ça,
Le futur de demain.
Il était une fois,
Un autre genre humain!


C’est que, dans mon village,
On veut, tous, s’attarder.
C’est que, le nouvel âge,
On peut, tous, le danser!

C’est sûr que le fromage
S’est un peu raréfié,
Depuis qu’on le partage
Avec celui d’à côté.


Foin de l’être à deux pattes,
En toute chose arrogant.
Bienvenue au primate
Qui s’est limé les dents!

Foin du maître à deux pattes
Qui s’est lavé les mains.
Bonjour à l’acrobate,
Lui qui excelle enfin!


Mais lui, il a des prunes
A nous faire envoyer.
On a trouvé fortune,
On sait s’entre-échanger!

C’est que, dans mon village,
On sait bien qui on est.
On écoute nos sages,
On peut tous décider!


Nos rêves ont trop servi,
Ce ne sont qu’utopies.
Faisons-le, aujourd’hui,
Ce monde plus réussi!

Chercher la joie de vivre,
C’est ça, la voie à suivre.
Avec tout s’en-survivre.
Avec tout, s’entre-vivre!


Voilà que la nature
Nous sourit à jamais.
L’air est devenu pur!
C’est fini, les regrets.

C’est que, cherchez l’erreur,
On a su s’adapter
Et dominer nos peurs,
Pour enfin exister!

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J’ai regardé la lune!


J’ai regardé la lune, un moment.
Moi aussi, dans un nuage blanc!
C’est pas qu’elle me fait penser,
C’est qu’elle agite mes idées!

J’ai regardé la lune, en louchant.
Elle en devenait floue, vraiment!
C’est pas qu’elle me fait rêver,
C’est qu’elle me fait associer.

J’ai regardé la lune, en secret
Et la douce paix qui régnait.
J’ai vu la lune comme jamais
Et je sais ce qu’elle disait!

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J’ai beaucoup pitié!

Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
J’ai bien pitié de moi
Qui suis con, comme moi!

Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
La frêle sauterelle
A droit à une vie belle!

De celui qui nuira,
Que s’il n’a pas le choix.
De celui, tombé là,
Car on bloque son pas.

Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
Et cet enfant, de toi,
A droit à tous ses droits.

Mais, pas de celui-là
Qui entrave nos pas.
Mais, pas de celui-ci
Qui se croit tout permis.


Moi, j’ai pitié de tout,
Même d’un poisson mou.
J’ai bien pitié de moi
Qui suis con, comme moi!


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Rien qu’on me donne!


Rien qu’on me donne
Que je n’ai, déjà.
Rien ni personne
Ne peut changer ça.

Tu viens, tu me donnes.
Tu m’adresses ta voix.
Tu crois en ma personne,
On se connaît déjà.

Tu me donnes ta personne,
En venant chez moi.
Tu viens, tu me donnes.
Mais, je t’ai déjà.

Rien qu’on me donne
Que je n’ai, déjà.
Rien ni personne
Ne peut changer ça.

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J’ai monté mon chaland!


J’ai monté mon chaland,
Le long d’une pente dure.
Il crie, s’écroule souvent
Et il ne tient pas l’allure.

Je te laisse là, manant
Pour y respirer l’air pur.
Et voilà quelques francs,
Tu peux rêver de biture.

J’ai monté mon chaland,
Le long d’une pente dure.
Il dort comme un enfant,
Dans les bras de la nature!

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