Tu te crois transparent,
Bien que tu sois opaque.
Comme un bâtiment,
Sans porte ni plaque,
Qu’on fuit nuitamment,
Évitant les claques!
Si tu es transparent,
N’use plus de la laque!
Un sourire, un poème!
Il rame les flots, de ses bras
Et il avance dans l’eau vide.
Une étoile guide ses pas,
Il quitte cette vie sordide.
La foule l’a montré du doigt,
Arrosé de mots putrides.
Il résiste, ne fondra pas
Sous cette vile pluie acide.
Il dort, ses yeux dans ses bras.
Autour, la nuit est limpide.
Il serre contre lui son choix,
Sous l’œil d’une lune frigide.
L’étoile qui guide ses pas
Vacille, dans l’air insipide.
Il gratte le sol, de ses doigts,
Se fait un menu suicide.
Il met son cœur devant toi,
Te regarde d’un œil placide.
Il se repose, dans les bois.
Au loin, la lune est livide!
C’est le merdier, dans ma tête.
Je devrais faire le ménage.
Elle n’a pas pris la gonflette
Et elle m’a fait bon usage.
C’est le merdier, dans ma tête.
Je dois graisser les rouages.
Je la trouve un peu simplette,
Sans être de bas étage.
C’est le merdier, dans ma tête.
Je dois penser au dopage.
A chaque journée qui s’arrête,
Moi, je pense au mot naufrage!
On doit, tous, participer,
Même démoulé de ce matin.
On se doit de partager,
De concourir au bien commun.
Si tu t’en crois dispensé,
Alors, toi, tu trucides demain.
Tu seras bien emmerdé,
Si ton enfant ne vit pas bien!
Et on veut, tous, s’intégrer
Dans un environnement sain.
Essayons de préserver
Un avenir pour nos gamins!
Si tu t’en crois exempté,
Tu es, finalement, un crétin.
On ne peut te respecter
Car tu es indigne, à la fin!
Où est-il, notre enfant
Qui arpentait la rue?
C’était il y’a longtemps.
Qu’est-il donc devenu?
Où est-il, notre enfant?
Qu’en est-il advenu?
Tu l’aimais, fut un temps.
L’as-tu donc reconnu?
Où est-il, notre enfant
Que tu avais perdu?
Il n’est pas important,
Tu ne te souviens plus!
Où est-il, notre enfant,
Triste enfant de la rue?
C’était il y’a longtemps.
A-t’il donc disparu?
La tristesse se dépose,
En brume mal-avisée,
Sur ta vie, sur les choses.
Tu ne peux plus l’ôter.
Si tu perds quelque chose
Qui avait tant compté,
Tu survis, je suppose,
Pour toujours abîmé.
La tristesse se dépose,
En brume mal-inspirée,
Sur ton cœur, sur la rose.
C’est la mort de l’été!
Avec elle, tu composes,
Pour un peu respirer.
La fleur, à peine éclose,
N’en est plus parfumée.
Elle est pinceau morose,
Tableau recommencé.
Que jamais tu n’exposes,
Que tu gardes au grenier.