La geste de Thoringé!


Déjà, Thorin est myope
Et il a un gros nez.
De grands poils de carotte,
L’ordinaire Thoringé.

Comme sa geste interlope
Commence à le gonfler,
Il se refume une clope,
Décide de se barrer.

Il chope une escalope
Qui venait à passer.
Une bizarre escalope
Qui pouvait se flotter.

Entre cette escalope,
Et le fier Thoringé,
Tenez-vous l’échalote,
Le courant est passé!

Lors, la belle escalope
Secoure le naufragé.
Elle s’étire, l’enveloppe,
Un peu comme une bouée.

Sortir du microscope
Et ce, sans se noyer.
Dans sa preste enveloppe,
Thoringé va palmer!

Dans une île de cyclopes,
Vient s’échouer Thoringé.
Il partage toutes ses clopes,
Pour tenter d’amadouer.

Les accueillants cyclopes
Ont bien vite adopté
Et la belle escalope
Et l’humble Thoringé.

Se dessèche l’escalope
Et vieillit Thoringé,
Dedans l’île des cyclopes,
Selon le temps qu’il fait.

Il protège l’escalope,
Comme un trésor sacré.
Dedans l’île aux cyclopes,
Difficile à masquer!

Il adore l’escalope,
Comme une divinité.
Il se garde l’escalope,
En cas d’œil tuméfié!


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Tu te tournes, derrière toi!


Tu te tournes, derrière toi,
Petit frère est dans l’eau.
Et il pleure, il se noie.
Toi, tu sautes aussitôt.

Tu te plantes, jusque là,
La vase bloque ton galop.
Et ton frère, il est là,
Un peu caché sous l’eau.

Et tu cries, tu te bats.
Mais, tu n’es pas bien gros.
Tu alertes qui voudra,
En pleurant sur tes mots.

Ton père ne comprend pas,
Il fonce comme un taureau.
Il te pousse, tu te noies.
Il repêche le marmot.

Et puis toi, sous son bras,
Il remonte aussitôt.
Ta mère est déjà là,
Elle répare le frérot.

Toi, tu trembles de froid,
Ton père attrape ta peau.
Il te serre, il te broie,
Sans avoir dit un mot.

Et cela finira,
Autour du brasero.
Petit frère crie de joie.
Tu repenses à tantôt.

Vous êtes bien, tous les trois.
Le petit fait dodo.
Dans les bras de papa,
Tu éclates en sanglots!

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Pour un geste commercial!


Et tu demandes un plat
Qu’on n’a pas, en cuisine.
La serveuse ne sait pas.
Alors, tu l’assassines!

Tu te prends pour le roi,
Tu bouscules la gamine.
Tu fais venir à toi
Le grand-chef de cuisine.

Un geste commercial
Et tu es unanime.
Tu veux ton plat spécial
Et rien payer, en prime.

Tu menaces, de ton doigt,
Le chef et la gamine
De crier sur les toits
Qu’ici on assassine.

Il est parti, tu crois?
Non, il est en cuisine.
Il voudrait, pour son chat,
De ces os qui marinent.

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A remâcher ses mots!


A remâcher ses mots,
Sans rien dire de nouveau,
On se trouve au bistrot
Ou on boit l’apéro.

Et, quand la ritournelle
Sort du coin du chapeau,
On se rit, des aisselles
Et on garde le tempo.

Un jour, un travelo
A renversé l’auto.
C’est le jour où Toto
A fait son numéro.

Ça ne fait pas Noël.
Mais, ça sent le tango,
Un vieux parfum d’aisselles
Et le printemps nouveau!

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Bonjour, je voudrais!



Bonjour! S’que tu aurais
Du cheddar au fromage,
Un baume pour les regrets,
Une nuit de naufrage?

Je voudrais, s’il te plaît,
De la bière sans ambage,
Le cri de ce qui naît
Et un autre fromage.

Et après, je voudrais
Un peu de commérage,
De la glace aux engrais
Et un grand retour d’âge.

Après ça, je voudrais
Que tu m’aimes davantage.
Et je te donnerai
De mes plus belles images!

Après, je partirai
Retrouver le voyage,
Emportant mon duvet,
Pour dormir sur la plage.

Ça peut que tu saurais
Le chemin de la plage?
Et, quand tu fermerais,
Tu viennes voir les nuages!

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Convoquez l’Assemblée!



Je suis en ambassade,
Je rejoins l’assemblée.
Et je monte sur l’estrade,
Le silence à mes pieds.

Ce n’est pas une histoire
Et c’est la vérité.
Consultez vos mémoires,
C’est déjà arrivé.

Il n’y a plus rien à dire,
Sur ce qui s’est passé.
Des malheurs à venir,
Ce n’est que le premier.

Je ne vous dirai pas
Ce qu’il faut décider.
Ne compte plus ma voix,
Car je suis le dernier.

On a encore le choix,
De nous réunifier.
On a encore le droit,
De mourir en guerriers.

Je descends de l’estrade
Et je suis bien traité.
Sur un fond de bravade,
Se prépare l’unité!

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Dans ces milieux avertis!



Et puis il reste là-bas,
A simuler la folie.
C’est à dire : c’est pas moi,
Tout le monde l’avait compris.

On ne parle qu’à mi-voix,
Dans ces milieux avertis.
On donne sa langue au chat,
Pour un peu qu’on ait trahi.

Et puis il reste là-bas,
A nous faire sa comédie.
On le sort vite de là,
Car il n’a jamais trahi!

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La mort de Loric!


C’est, sans doute, le mystique
Qui lui a fait cela.
Figer dans la panique,
Mystic adore faire ça.

Vois la tête de Loric.
Il est dur comme du bois,
Pétrifié comme une brique
Et figé dans l’effroi.

C’est, pour sûr, le mystique
Qui a piqué son bras.
Les piqûres de Mystic,
Ça ne pardonne pas!

C’est fini pour Loric,
Il ne reviendra pas.
N’entre pas en panique,
Mystic est toujours là.

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Un canard pas comme les autres!



Je me lance, à cloche-pied,
Et je finis dans l’étang.
Quand je me mets à nager,
Moi, je nage en contournant.

Mais, à force de me tourner,
Moi, je navigue sur l’étang,
Dedans des recoins secrets,
Des endroits éblouissants.

A mon petit-déjeuner,
J’ai bouffé de l’éléphant.
Apprenez à vous méfier
De ce pauvre canard blanc!

C’est à force de me tourner,
Que j’ai revu la cannelle,
Avec son long cou plongé
Dedans un sac de poubelles.

Et, quand nous allons danser,
Sous la lune et sur l’étang,
Après nous être entrelacés,
C’est tourbillons et tournants!

Longtemps, je vais voyager,
Là, tranquille, sur mon étang.
Un jour, je vais m’y noyer,
Digne fin pour canard blanc!


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