Pour chanter les étoiles!


Sur ta voix, tombe un voile
Et tes mots s’appauvrissent.
On ne parle des étoiles
Que lorsqu’on s’en sent riche!

Tu es une star-étoile,
En défaut d’artifices.
Quand la vie se dévoile,
Toi, tu te fais potiche.

Pour chanter les étoiles,
Point ne faut de malice.
Se balader à poil
Et puis, rester novice.

Sur la piste aux étoiles,
On se fait des complices.
Dans la course aux étoiles,
Que chacun réussisse!

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Vent, pluie et froid!


Et monsieur le vent
Répand sa colère
Sur les vagues du monde.
Au galop, tonnant,
Il balaie la terre,
De son cri immonde.

Et madame la pluie
Matraque la terre,
En quelques secondes.
Elle creuse son lit,
De ses traits sévères,
En ravines profondes.

Et monsieur le froid,
Qui plaît aux congères,
Fait péter les sondes.
Il gèle nos doigts,
Fait frissonner l’air
Et déglace le monde.

Et l’union des trois
Devient un enfer
Pour tous, à la ronde.
Oh, l’union des trois,
C’est pire que l’hiver,
Quand le vent inonde!

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Le bel enfant, à dormir!

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.

Il respire, le cœur léger,
De voir la vie s’assoupir.
Encore une nuit de gagnée,
Il se permet un sourire.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Le petit n’est que moitié,
A protéger et servir!

Il voit ce son étranger
Qui commence à bien mûrir.
Bientôt, l’enfant va changer
Et continuer de grandir.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait exister,
C’est l’angelet-à-sourires!

Il pense à toutes ces années
Qui sont encore à venir.
Un bel enfant à aimer,
Avant qu’il ne veuille partir.

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
L’enfant le fait voyager,
Et lui apprend à sourire.

Qu’est-ce que va lui annexer,
Le frêle enfant, à dormir?
Juste un peu de ses nuitées,
Ce n’est pas vraiment souffrir!

Il écoute le son léger
De son enfant qui respire.
Il se plaît à voyager,
Emporté par ses expires.

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Sans divagues!


Une rivière qui glisse, un aval.
Un petit condensé de vagues.
Tout est fluide. Au loin, un fanal!
Mon esprit se tait, sans divagues.

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Le chat et le pigeon, fable!


Un modeste pigeon,
Posé sur sa branbranche,
Surveillait un chaton
Qui lui voulait nuisance.

Or, déjà, le chaton
Monte vite aux branbranches,
Bien trop près du cocon
Qui n’a aucune défense.

Un si gentil chaton
Devient une nuisance.
Car, vivant, le pigeon
Lui est comme une offense.

Déplacer la maison
Devient une évidence,
Car le petit chaton
Va gagner en puissance!

Un modeste pigeon,
Posé sur sa branbranche,
Surveillait un chaton,
Pas sorti de l’enfance.

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Marche ou crève, selon le manuel!



Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
Qui sait ce qu’il va se passer,
Quand il sera là, devant toi?

Il avance, à pieds déchaussés,
Si tant fouetté par son effroi.
Il n’a plus rien à préserver
Et son avenir est sans joie.

Il avance, à pas maîtrisés,
A contre-pied, à contre-joie.
C’est son frère qu’il devra viser,
Mais il ne sait pas s’il pourra.

Que pourrez-vous vous raconter,
Quand il sera là, devant toi?
Vous êtes du mauvais côté,
Celui qu’on piétine, de plein droit.

Arrêter de vous entre-tuer,
Vous y pensez fort, lui et toi.
Peut-être même se rassembler
Et qu’importe ce qu’il adviendra!

Il avance, au pas cadencé,
Sans peur et le cœur à l’étroit.
C’est délicat à traverser,
Tous ces faux-temps de bon aloi!

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La course de la Sinistraille!

On parie sur les semailles,
On parie sur les gens.
Et on se fait la bataille,
Tout se compte en argent.

La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.

Bien souvent, la Sinistraille
Se courre, là, nuitamment.
Sous le feu de la mitraille,
Et des emmerdements!

La Sinistraille,
Course du vice!
On encanaille
Tous les novices.

Et pourtant, la Sinistraille,
Comme tous les jeux violents,
Se nourrit de la racaille
Qui joue contre son camp.

La Sinistraille
Rit, en coulisses.
Et sur la paille,
Vivent les complices.

Mais un jour, la Sinistraille,
Comme tout événement,
Lassera notre bétail,
De plus en plus gourmand.

La Sinistraille,
Forte en malice,
Repeint la paille
Des artifices.

Et c’est ainsi que l’on taille,
En un musellement,
Tous les moments du bétail,
A vendre au plus offrant!

La Sinistraille
Meurt de son vice.
Car la canaille
Bloque l’hélice.

Méfiez-vous de la canaille,
Dite sans jugement.
Il se pourrait bien qu’elle aille
Dérégler votre temps.

La Sinistraille,
Le jeu des riches,
Homme de paille
Et chien complice.

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L’île de Peur-Panique!


Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter, du doigt,
Une peur-panique.

Je n’ai rien trouvé sur toi,
Même en encycliques.
Ce sera de vive voix
Et toi qui t’expliques.

Je m’entends, à travers toi,
Hurler dans la crique.
Sur mon île, je suis roi,
Là, sur Peur-Panique!

Je ne parle pas de moi,
Je crains les critiques.
Mais, je serai là pour toi.
Viens-t’en, dans ma crique!

On ne parle pas sur toi,
Là, à Peur-Panique.
On ne montre pas du doigt.
Viens, rejoins la clique!

Je ne parle pas de toi,
En termes cliniques.
Ce serait gratter du doigt
Une peur-panique.

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Au grand feu des âmes!



Il quitte la rive, nuitamment,
Sur son frêle esquif.
Il va vers l’île aux serpents,
Derrière les récifs.

Là-bas, il construit son chant,
Se baignant aux flammes.
Et puis il brûle nos tourments,
Au grand feu des âmes.

L’ange a un rire étonnant,
L’œil contemplatif.
Et la mémoire des temps,
Dans son esprit vif.

Quand il revient, pour un temps,
Il change de gamme.
Il chante un conte aux enfants,
Danse avec les femmes.

Ses propos sont astringents,
Il pique dans le vif.
Il te laisse, le cœur saignant
Et dubitatif.

Il devient ce vieil enfant
Qui entend les âmes.
Il repartira, pourtant,
Craignant la réclame.

Il quitte la rive, nuitamment,
Sur son frêle esquif.
Il va vers l’île aux serpents,
Derrière les récifs.

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Miroir-alouette!


Miroir-alouette,
Au venin-sourire!
Une odeur suspecte
M’invite à m’enfuir.

Saut par la fenêtre
Peut vous divertir,
Cette odeur suspecte
A su vous sourire!

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