Attendre l’an passé!



Un servile cerveau,
Au service des forbans.
Voyez comme il est beau,
Notre fils de Satan!

Toi, l’enfant du Malin,
Voilà ta conspirée :
Bien te laver les mains,
Pour bien lécher des pieds.

C’est un roi du micro,
Aux yeux exorbitants.
Ce n’est qu’un numéro
Qui joue à faire semblant.

Toi, le fils de potin,
Voilà ta destinée :
Revenir l’an prochain,
Attendre l’an passé!

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Dis-moi que je suis toujours glon!


Dis-moi que je suis toujours glon.
Je vois mourir la Terre, pour de bon.

Dis-moi que je suis toujours glon,
Quand je crois que l’hiver est trop long.
Dis-moi que je suis toujours glon.
Pour moi, les primevères, ça sent bon.

Dis-moi que je suis toujours glon,
Dans l’été qui se serre, j’ai le plomb.
Dis-moi que je suis toujours glon.
L’automne fera la dernière moisson!

Il n’y a plus que trois saisons,
Les rigueurs de l’hiver nous tueront.

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Pour un monde en péril!


Ce grand livre ouvragé,
Au doux parfum butyle,
Il me sert à ranger
Mon nécessaire d’exil.

Mes soucis, mes erreurs
Et le temps indocile.
Ce qui fait que la peur
Fait se coucher le Nil.

Mes haines, mes amitiés
Et le monde en péril.
Le grand rire du dernier
Et les chagrins subtiles.

Du respect pour l’honneur
Et des amours reptiles.
Un grand souci de l’heure
Et des hontes imbéciles.

Je vais y faire entrer
Des rires et des babilles.
Des vieux os à ronger
Et des oiseaux qui trillent.

Ce n’est pas par humeur
Que je fabrique une île,
Un rêve accroche-cœur
Pour un monde en péril!

Les rumeurs de l’été,
Veux-tu rester gracile?
Le grand cri du dernier,
Dans un temps immobile.

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C’est quoi, cet écran noir?


C’est quoi, cet écran noir,
En tout point réa-lisse?
Ça, c’est un tue-l’espoir
En défaut d’artifices!

Si tu sors ton bavoir,
Réfléchis en gauchisse,
Ce sont les idées noires
Que tu bois au calice!

C’est quoi, ce canular?
Pour un peu, tu dévisses.
Tu reviens vers le noir
De l’écran réa-lisse.

De cet écran bavard,
Sortent des mots abrutisses
Qui t’endorment, le soir
Et te changent en complice!

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Dis, c’est quoi ton délire?


Las, c’est qu’il va chanter,
Comme un coq débotté.
Mentir à contre-pied,
Pour nous ré-envoûter.

C’est qu’il va nous causer,
Dire la vraie vérité.
C’est qu’on devra plier
Et bien tout accepter.



Dis, c’est quoi ton délire?
Tu renais, tu expires.
Tu tournes avec le vent.

Et, c’est quoi ce sourire?
T’as le même pour les sbires
Et pour les indigents.



Pour pouvoir avancer,
Il ne faut rien changer.
On doit juste l’imiter
Et bien s’enregistrer.

Alors, pour exister,
A l’heure de bien voter,
Il nous faut évoluer
Et rester enchaînés!



Mais, c’est quoi ce désir
De carbone en saphir,
De lendemains chantants?

Et, c’est quoi ce soupir?
Y’a ton môme qui expire
Et te coûte de l’argent!

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L’eau, source de profits!


T’as mis ta capote de tête
Et puis ton slip en plastique.
A barboter, tu t’apprêtes.
Tu vas en piscine publique!

Sûr que les temps ont changé,
Depuis que l’eau est privée.
Il n’y a que le pédiluve
Que l’on peut remplir entier.

Si, pour une douche complète,
Tu te rends aux bains publics
,
C’est pas le temps de la fête.
Tu te laves en frénétique!

Sûr que les temps ont changé,
Depuis que l’eau est privée.
Le robinet de la cuve
Te sert tes minutes allouées.

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Qu’en est-il pour le monde?


Qu’en est-il pour le monde?
Quelle est la vérité?
Dire qu’à chaque seconde,
Ça ne fait qu’empirer!

Bien heureux, Tête-plate
Veut se multiplier.
Il se cache, comme les blattes,
A l’approche du danger.

Qu’en est-il de ce monde.
Mais, que s’est-il passé?
Du plus loin qu’on le sonde,
Il est tout abîmé.

Écouter Tête-plate
Dire tout et son contraire,
C’est comme suivre une blatte,
Dans sa course aux chimères.

Qu’a t’on fait à ce monde?
Eh bien, on l’a mangé.
Et pour nos têtes blondes,
Il ne va rien rester.

Quand à jouir du spectacle,
Où sont les variétés?
A en croire les oracles,
La grenouille est mouillée.

Que fait-on pour ce monde
Qui nous enfanté?
Si les rapports abondent,
On ne voit rien bouger.

A en croire Tête-plate,
Il faut tout faire péter.
Et sous la terre aplate,
Retourner se cacher.

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Dans les déserts de Cracatan!


Dans les déserts de Cracatan,
C’est se la jouer imbécile
Que de sortir, quéquette au vent,
Pour terminer sur le grill.

Or, il y avait eu un temps
Où les temps étaient dociles.
Dans les prairies de Cracatan,
Venait se couler le Nil.

Mais, vivaient déjà, de ce temps,
Des bipèdes un peu fébriles
Qui disposèrent de Cracatan,
Jusqu’à le rendre stérile.

Si vous passez par Cracatan,
Emplissez vos poches vides.
Emportez du sable de temps,
Il n’est rien de plus sordide!

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Au grand banquet du Mal!


Le public est entré
Et on va te lyncher,
Sur fond de bacchanale.
On va tuer le dernier
Et manger le dernier,
Le dernier animal.

On a déjà coupé
Le dernier des derniers,
Des arbres véritables.
On l’a bien raboté
Et on a fabriqué
Ce qu’on appelle table.

On entend mastiquer
Des dents très bien brossées,
Dans des bouches respectables.
Sur l’écran incliné,
S’empiffrent les premiers,
Les premiers des notables.

Le public exalté,
Bien qu’il n’ait rien mangé,
Se caresse le ventral.
Combien ont-ils payé
Pour pouvoir assister
Au grand banquet du Mal?

On a tué le dernier,
Le dernier des derniers,
Le dernier animal.
Et on voit arriver
Les premiers des premiers,
Les premiers cannibales!

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