Tu hantes ton placard!

Tu vis dans le noir,
Cerné par un brouillard.
Et, c’est la fumée
Qui te fait voyager!

Tu fumes des pétards,
Du matin jusqu’au soir.
De tes dix-sept ans,
Tu fêtes l’enterrement!

Ton matelas, par terre,
Est un grand désert,
Où tu manques te noyer,
D’avoir bien trop fumé!

Il n’y a que ton chat
Qui ait encore le droit
De venir vers toi,
Sans que tu le rudoies!

Maintenant, tes parents
Font une gueule d’enterrement.
Ils ne comprennent pas
Cet adolescent-là!

Et si tu t’avises
D’aller à l’église,
C’est pour t’y amuser,
Affoler le curé!

C’est bizarre, ça!

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Escape game!

Vois ce château-fort!
Nous sommes arrivés.
Cherchons le trésor,
Dont on a parlé.


Pour les oubliettes,
On laisse tomber.
Et les échauguettes?
On les voit après.

Tu vois ces portraits.
Regarde ce gamin.
Le seul, on dirait,
Dont on voit la main.


Elle indique ce vase,
Et ses fleurs séchées.
C’est bon, dans le vase,
Il y a une clef.

L’indice est caché.
Peut-être à la cave,
Peut-être au grenier.
Moi, je prends à la cave!


On n’a rien trouvé!
Regarde la pendule.
On est vraiment nuls.
Est-ce terminé?

Tu es es somnambule?
Qu’est-ce que tu fais?
J’ouvre la pendule,
Avec cette clef.


Pourquoi tu fais ça?
Eh bien, je ne sais pas.

Bravo, c’est bien joué.
Vite, qu’on raconte
Ce qu’on a trouvé.
Un livre de contes,
Des osselets dorés!
Moi, je prend les contes.
Tu prends les osselets.

La prochaine fois,
Si tu as aimé,
On visitera
Une maison hantée.

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Mascarade!

Homme de pouvoir,
Enlève ton masque.
Montre, fais nous voir
Quel est ton dessein!

Homme du pouvoir,
Enlève ton casque.
Montre, fais nous voir
Que tu es humain!

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Dans l’âtre!

C’est quand la chaleur
Devient plus intense,
Démons, qu’il est l’heure
D’entrer dans la danse!

C’est quand la couleur
Se mire dans nos yeux,
Que vient la douceur,
Le cadeau du feu!

Ce feu n’est pas mordant.
Il est plutôt passif.
Il est donnant-donnant.
Il n’est pas agressif!

Il ne peut s’échapper.
Il est bien contenu.
Il vous a réchauffé.
Il vous a peu mordu!

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A quoi bon?

On a beau dire tout ce que l’on pourra,
Les gens trop blessés ne nous entendent pas.
On a beau faire tout ce que l’on pourra,
Les gens trop blessés, on n’les sauve pas!

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Un homme-lige!

C’est une évidence,
Ma vie est à moi.
Pas besoin de chance,
Je suis déjà roi.

Ce royaume immense
N’appartient qu’à moi.
Quand je suis en transes,
Je suis juste et droit.

Roi de mes dimanches,
De mes terres à moi,
Un jour d’errance,
Je tombe sur toi.

Tu boites et tu penches.
Tu es de guingois.
Ton chagrin intense,
Se gausse de toi.

Pourquoi les urgences?
C’est n’importe quoi.
De toute évidence,
Pas besoin de ça!

Tais ce que tu penses
Et écoute moi.
Et que ton silence
Eclaire ma voix.

Et de cette outrance
Qui s’empare de toi,
C’est par la patience,
Que tu guériras!

Vassal en souffrance,
Demeure près de moi.
Et, en l’occurrence,
Je prends soin de toi.

Plus qu’une allégeance,
Un monceau de droits.
De tes terres, l’absence,
Tu ne regrettes pas!

Et toute cette engeance
Qui se rit de toi,
Verra la vengeance,
Colère de ton roi!

Moi, j’ai de la chance.
Un sujet comme toi
Est à l’évidence,
Un autre comme moi!

Je prends des vacances.
Je vais dans les bois.
Et pour la régence,
J’ai pensé à toi!

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Une Âme en peine!

Crois-tu qu’il y a un fantôme ici?
Faut-il vraiment y croire, pour les voir?
Dis-moi, comment peut-on le savoir?
Est-ce qu’ils ne sont qu’à moitié ici?
Que faire pour qu’on les identifie?

Les frissons frileux se multiplient.
Par les portes qui claquent et re-claquent.
Ce qui s’enclenche, tombe et se détraque.
Par le mauvais sommeil de nos nuits!
Et ne pas être seul dans son lit.

Mais, où se cache-t’il, en ce moment?
Je ne sais pas. Où veux-tu qu’il soit?
J’ai bien peur qu’il ne se montre pas.
Ici, c’est chez lui, visiblement.
Il se cache dans un coin, pour l’instant.

Sa pauvre vie commence le soir, tard.
Je pense qu’il a vraiment la vie dure.
Ce sont les murmures qui m’en rendent sûr!
Si tu veux, toujours, vraiment savoir,
Va donc regarder dans le placard!

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La petite vieille!

Que fait, sur la route, cette vieille éclopée?

Elle s’efforce à marcher comme nous, sans doute.
Pour aller plus loin que le bout de son nez
Et, pour une fois, mettre l’ennui en déroute!

Elle prend la lumière et va s’oxygéner.
L’air du temps, c’est dehors qu’on le sent, en fait.
La vieille est, peut-être, limitée par ses pieds.

Mais les alouettes chantent encore à sa tête!

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